
LE BORGES Gaston, Lucien
Né le 4 novembre 1911 à Trouville-sur-Mer (Calvados) ; domicilié à Harfleur (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 13 mai 1945 à Bad Kreuznach.
LE BORGES Gaston, Lucien // Naissance : 4-11-1911 à Trouville-sur-Mer (Calvados) ; Domicile : Harfleur Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 13-5-1945 à Bad Kreuznach (Allemagne) ; Décédé
Gaston Le Borgès réside à Harfleur, 32 rue de la Brosserie. Il est graveur et marié
à Suzanne Jouveaux depuis 1937. Recruté par Roger Mayer
, le chef de L’Heure H, il entre dans ce mouvement de résistance havrais en juin 1942,
ainsi que sa femme, avec le pseudo de Gaston. Sous les ordres de Gabriel Caillet
, il est le chef du groupe d’Harfleur. Avec l’intégration en juillet 1943 de L’Heure
H au réseau Salesman Buckmaster, dirigé par Philippe Liewer, alias Clément, il travaille
aussi pour le SOE. Il grave plus de 300 tampons, pour fabriquer divers faux papiers,
tirés par l’imprimerie Chossat. En 1943, une centaine de réfractaires et Clément lui-même
bénéficient de son savoir-faire. Le 13 novembre 1943, il participe au sabotage de
l’entreprise de réparation maritime Fouré-Lagadec au Havre, avec Roger Mayer, Jean
Thomas, et trois Espagnols, membres de L’Heure H.
Après Roger Mayer, il est arrêté par la Gestapo à Harfleur le 15 mars 1944. Dans son rapport du 20 mars, l’inspecteur collaborationniste
Alie l’accuse d’avoir donné des informations permettant le sabotage de l’usine. Emprisonné
d’abord au Havre, il est conduit le 16 mars 1944 à la prison de Bonne-Nouvelle à Rouen,
avec Gabriel Caillet et André Lechevallier
. Puis il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 624), probablement
le 12 avril. Le 27 avril 1944, il est déporté à Auschwitz par le convoi dit des Tatoués,
qui arrive à destination le 30 avril (mle 185 865). Le 12 mai 1944, il est transféré
à Buchenwald (mle 52 969) et affecté au Kommando de Martha Mühlhausen, pour travailler à l’usine d’avions Junkers. Évacué plusieurs
fois, il revient à Buchenwald, se retrouve à Flossenbürg le 14 avril 1945 et à l’issue
d’une marche de la mort il est libéré par les Américains à Pösing le 23 avril 1945.
Décédé le 13 mai 1945 à Bad Kreuznach au cours de son rapatriement sanitaire, il est
inhumé au cimetière de Wemmetsweiler.
À Harfleur, où il repose depuis 1948, sa mémoire est honorée par une plaque sur sa maison et une rue. Son nom est mentionné sur le monument aux morts et la stèle commémorative 1939-1945, ainsi que sur le monument de la Résistance et de la déportation au Havre.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P473889 ; AD76 : 51W425, 54W5363, 245W274, 3868W12 ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente, p. 176, 233, 276, 277, 330 ; havrais-en-resistance.fr, memorialgenweb.org
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 4-11-1911
- Trouville-sur-Mer, Calvados
- Harfleur, Seine-Inférieure
- 15-3-1944
- Harfleur, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31624)
- Auschwitz (185865)
- Buchenwald (52969)
- 13-5-1945
- Bad Kreuznach, Allemagne




