
HUSSON Ludivine, Françoise, Marie
Née le 9 mars 1883 à Hocquigny (Manche) ; domiciliée à Saint-Planchers (Manche) ; exécutée le 30 juillet 1944 à Saint-Pierre-Langers (Manche).
HUSSON Ludivine, Françoise, Marie // Naissance : 9-3-1883 à Hocquigny (Manche) ; Domicile : L'Eaumesnil-Saint-Planchers Manche () ; Repression : Exécutée le 30-7-1944 à Saint-Planchers (Manche) ; Décédée
Ludivine Husson exploite une ferme à Saint-Planchers, au hameau de L’Aumesnil, avec
son mari Louis Lebailleux
qu’elle a épousé le 8 juin 1909 à la mairie du Tanu (Manche). Ils sont les parents
de cinq enfants : Renée, Eugène, Louis
, Emile et Simone
, nés respectivement en 1910, 1914, 1921, 1923 et 1926. Louis
et Simone
aident leurs parents sur l’exploitation agricole et habitent avec eux à la ferme.
Le 29 juillet 1944, deux jours avant la libération du secteur, les Allemands investissent
la propriété qu’ils fouillent de fond en comble pour la piller. Après la découverte
d’un poste émetteur dissimulé dans un tonneau à cidre, ils procèdent à l’arrestation
de Louis Lebailleux
et de son fils qui sont conduits à Saint-Aubin-des-Préaux pour être placés sous la
surveillance de la Feldgendarmerie stationnée à La Sanderie. Ludivine Lebailleux et sa fille sont dans un premier temps
gardées à vue à la ferme, avant d’être à leur tour emmenées dans la nuit à La Sanderie
où la famille est enfermée dans une étable aux murs épais dont l’unique porte est
gardée par une sentinelle menaçant tous ceux qui s’en approchent.
Le 30 juillet, vers 22 heures, les quatre prisonniers sont extraits de l’étable et emmenés sur les routes au milieu des troupes allemandes. Dans le bourg de Saint-Pierre-Langers, le cortège prend à droite en direction de Jullouville et stoppe à hauteur du hameau du Mesnil-Grimeult. Là, Ludivine Lebailleux est poussée avec son mari et ses enfants dans l’entrée d’un champ situé sur la gauche. Ils parcourent encore une trentaine de mètres dans le sillon creusé entre la haie et la culture de sarrasin, avant qu’ils ne reçoivent l’ordre de se mettre à genoux. Ils sont alors abattus d’une balle dans la tête.
Les noms des membres de la famille Lebailleux sont inscrits sur le monument commémoratif du square Marland à Granville et sur celui rendant hommage à Saint-Lô aux victimes manchoises de la répression nazie. Depuis le 30 juillet 1994, une plaque apposée sur le mur du château de Saint-Pierre-Langers, près du lieu de leur supplice, entretient leur souvenir.
Sources : SHD-Caen : 21P363699, 21P587902, 27P249 ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org ; Ouest-France (14 novembre 2017 et 5 août 2019)
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 9-3-1883
- Hocquigny, Manche
- L'Eaumesnil-Saint-Planchers, Manche
- 30-7-1944
- Saint-Planchers, Manche
- 30-7-1944
- Saint-Planchers, Manche




