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LECHALLIER Aimé, Paul

Photo : SHD-Caen

LECHALLIER Aimé, Paul

Né le 10 mai 1890 à Fontenai-sur-Orne (Orne) ; domicilié à Fontenai-sur-Orne ; déporté le 9 mars 1944 à Natzweiler-Struthof ; décédé.

LECHALLIER Aimé, Paul // Naissance : 10-5-1890 à Fontenai-sur-Orne (Orne) ; Domicile : Fontenai-sur-Orne Orne () ; Repression : Déporté le 9-3-1944 à  ;  ; Décédé

Fils d’Antoinette Lechallier, journalière et d’un père inconnu, Aimé Lechallier épouse en 1916 Angèle Bouquerel. Domicilié dans le bourg de Fontenai-sur-Orne, il y est employé comme cantonnier-auxiliaire lorsqu’il est arrêté chez lui le 12 janvier 1944 par des Feldgendarmes d’Argentan dans les circonstances suivantes décrites par sa femme, après la guerre : « Lors d'une perquisition chez son beau-frère, M. Lolivrel Lien interne, la Feldgendarmerie a visité toute la maison et a trouvé un fusil de chasse […]. Alors que la Feldgendarmerie recherchait son beau-frère, Lolivrel Émile, une perquisition a été faite dans les deux logements contigus et a amené chez Lechallier la découverte d'un vieux fusil de chasse inutilisable ». Aimé Lechallier est l’une des victimes de la vague d’arrestations qui touche Louis Brossard Lien interne, Eugène Bisson Lien interne, Gaston Leterrier Lien interne et Émile Lolivrel Lien interne, tous appréhendés pour détention illégale d’armes entre le 26 décembre 1943 et le 12 janvier 1944 après une enquête menée par les autorités allemandes.

Le jour même de son arrestation, Aimé Lechallier est incarcéré à la caserne Bonet à Alençon jusqu’au 5 mars 1943 puis transféré vraisemblablement à la prison de Fresnes (Seine) ou à celle du Cherche-Midi à Paris (6e). Le 9 mars 1944, il fait partie d’un convoi de 44 déportés classés Nacht und Nebel (NN) qui quittent la gare de l’Est dans un wagon cellulaire accroché au train Paris-Berlin pour le KL de Natzweiler-Struthof. Eugène Bisson, Émile Lolivrel et Gaston Leterrier font aussi partie de ce Transport. La procédure NN avait pour but de faire disparaitre en secret, ceux considérés comme des ennemis par le régime nazi, afin de les faire juger en Allemagne.

À son arrivée le lendemain, Aimé Lechallier devient le matricule 7 858 et déclare être le père d’un enfant. Le 14 juin 1944, il est dirigé avec Louis Brossard et Émile Lolivrel vers la prison de Brieg dans l’attente de sa comparution devant le Volksgerichtshof (tribunal du peuple) de Breslau en Silésie chargé de juger les déportés français relevant de la procédure Nacht und Nebel. Après la suppression de ce régime spécial à la fin de l’été 1944, Aimé Lechallier est transféré le 21 octobre 1944 au KL de Gross Rosen (mle 75 677) et disparaît dans des circonstances inconnues.

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Fontenai-sur-Orne.

Sources: Arolsen ; SHD-Caen : 21P474099 ; Amicale de Natzweiler ; AD61 : 3E2 173/12 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 51 ; bddm.org ; memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 10-5-1890
  • Fontenai-sur-Orne, Orne
  • Fontenai-sur-Orne, Orne
  • 12-1-1944
  • Fontenai-sur-Orne, Orne
  1. Alençon, Caserne Bonnet, Orne
9-3-1944, I.187
  1. Natzweiler (7858)
  2. Brieg
  3. Gross-Rosen (75677)
Décédé
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