LECLERC Maurice, Daniel, Antoine

LECLERC Maurice, Daniel, Antoine // Naissance : 13-6-1904 à Betteville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-4-1943 à  ; 17-3-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un journalier, Hippolyte Leclerc, et d’une couturière, Virginie Fessard, Maurice Leclerc se marie à l’âge adulte à Saint-Wandrille avec Agathe Boutin. Au moment de son arrestation, le couple a quatre enfants : des jumeaux, Roger et Marie nés en 1926, Yvonne née en 1930, Maurice né en 1934. Son dernier, Daniel, né en décembre 1941, deux mois après l’arrestation de son père ne le connaitra pas.

Maurice Leclerc est chaudronnier-riveur aux Chantiers de la Seine Maritime au Trait, où il demeure, 16 Parc des roses. Il est membre de la section clandestine du Parti Communiste du Trait, comme Roger Girot  ou René Gohon  sous la direction de leur camarade de travail et de parti Louis Lecoq  et tous mènent ici ou là des coups de main contre les Allemands. Il est arrêté par la gendarmerie française et remis aux autorités allemandes en tant qu’otage le 21 octobre 1941, dans la grande rafle de militants communistes et syndicalistes présumés, organisée en Seine-Inférieure à la suite du sabotage et déraillement d’un train allemand à Pavilly.

À une date inconnue, il est interné au Frontstalag 122, secteur allemand du camp de Compiègne (Oise). Son épouse restée seule avec cinq enfants à charge écrit au Maréchal Pétain pour tenter d’obtenir sa libération, en vain. Le nouveau préfet de Seine-Inférieure fait un rapport négatif le 6 juillet 1943, qualifié de « Propagandiste acharné en faveur du Parti Communiste, c’est en raison de son attitude passée qu’il a été mis en arrestation par les autorités allemandes en octobre 1941 ». Mais Maurice Leclerc est déjà parti le 28 avril 1943 pour le camp de concentration de Sachsenhausen dans l’un de ces convois massifs de détenus de l’opération Meerschaum. Celle-ci a pour objectif d’alimenter en main-d’œuvre forcée les usines de production d’armement du Reich. Immatriculé 64 758, Maurice Leclerc est affecté au Kommando Heinkel, une usine d’aviation qui produit par équipes de 10 heures par jour, 24 heures sur 24, le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177.

Probablement considéré comme inapte au travail, le déporté est transféré au camp de concentration de Dachau (mle 80 464) le 17 juillet 1944, Maurice Leclerc, âgé de 41 ans, y meurt le 17 mars 1945, probablement du typhus.

Source : SHD-Caen : 21P474181 ; SHD-Vincennes : 16P349580

Catherine Voranger