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LEFEBVRE Auguste

Né le 28 août 1893 à Paris (Seine) ; domicilié à Sainte-Gauburge (Orne) ; tué en action le 8 juillet 1944 aux Touquettes (Orne).

LEFEBVRE Auguste // Naissance : 28-8-1893 à Paris (Seine) ; Domicile : Sainte-Gauburge Orne () ; Repression : Tué en action le 8-7-1944 à Touquettes (Orne) ; Décédé

Auguste Lefebvre est né à Paris (20e) d’un père palefrenier et d’une mère sans profession. La famille s’installe ensuite à Mortagne-au-Perche dans l’Orne. Lors de son enregistrement au bureau de recrutement militaire d’Alençon en 1913, Auguste est employé de commerce. Après deux ajournements pour « faiblesse », il est incorporé dans l’armée en 1915. Le 7 novembre 1916, à Verdun, alors qu’il va chercher un camarade égaré, il est blessé par un éclat d’obus à la jambe droite. Cet acte de bravoure lui vaut la croix de guerre, une citation à l’ordre du régiment et un séjour à l’hôpital jusqu'en février 1917. Il gardera de sa blessure de sérieuses séquelles qui le gênent pour marcher. En avril 1918, il retourne au front.

Le 12 août 1919, à peine démobilisé, il épouse à Mortagne-au-Perche Hélène Jousset ; leur fille Suzanne naît le 2 août 1920. En 1926, il se remarie à L’Hôme-Chamondot (Orne) avec Henriette Bigot. Ils ont deux filles : Jacqueline, née le 28 mars 1929, et Monique, le 4 avril 1931. En mai 1934, il devient le secrétaire de mairie de Sainte-Gauburge. La famille réside à la mairie.

Le 13 juin 1940, l’aviation allemande bombarde un convoi militaire qui passe dans le bourg. La mairie est touchée : Henriette et ses deux filles, Jacqueline et Monique, sont tuées. En janvier 1942, Auguste se remarie avec Suzanne Mongreville.

Il s’engage très tôt dans la Résistance : il cache des armes, ravitaille et fournit des papiers aux réfractaires au STO. En juillet 1943, il entre dans le réseau Action M des Forces Françaises Combattantes. Il quitte alors la mairie pour entrer en clandestinité. En lien avec le BOA, sous le commandement de Roger Boudon Lien interne, il est en charge du transport et de la réception des parachutages sur le terrain « Grêle ». Il s’engage aussi dans des actions de sabotage et des embuscades.

Le 8 juillet 1944, le SD, renseigné après une rafle et accompagnée par la Milice, encercle et attaque la ferme Cottenceau aux Touquettes où Auguste se cache avec Roger Boudon et José Riestra Lien interne. Les échanges de feu nourris durent environ une demi-heure mais des grenades enflamment le bâtiment et les assiégés doivent tenter une sortie ; c’est alors que Lefebvre et Boudon sont abattus. José Riestra, capturé vivant, est exécuté d’une balle dans la nuque.

Des plaques avec la mention « mort pour la France » sont apposées sur sa tombe et sur la mairie de Sainte-Gauburge et son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

Sources : SHD-Caen : 21P72715, AD 75 : V4E 10655, AD61 : R1227, 553W14 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org

Erwan Cheminel

Mots-clés :

Tué en action
  • 28-8-1893
  • Paris, Seine
  • Sainte-Gauburge, Orne
  • 8-7-1944
  • Touquettes, Orne
Décédé
  • 8-7-1944
  • Touquettes, Orne
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