LEFRANÇOIS André, Marcel

LEFRANÇOIS André, Marcel // Naissance : 1-9-1926 à Bourneville (Eure) ; Domicile : Bourneville Eure () ; Repression : Exécuté le 4-8-1944 à Bouquelon (Eure) ; Décédé

André Lefrançois est le fils de Gabriel Lefrançois, journalier et de Jeanne Leclerc, sans profession mais il s’agit là des rares archives qui évoquent la courte vie d’André Lefrançois. En effet, seul son nom porté sur la plaque des « disparus » sur la stèle dédiée aux martyrs de la tuerie de Bouquelon, atteste de sa présence sur les lieux.

Le 4 août 1944, après l’attaque de la ferme d’Épaignes et les arrestations de Pont-Audemer, les troupes allemandes accompagnées de l’inspecteur de police de Rouen Alie et d’un résistant désormais acquis à la Collaboration, Georgius, se dirigent vers la commune de Bouquelon, au PC de « Nicolas ». Ce nom de résistance est celui de Maurice Jouan  qui, avec plusieurs camarades, se bat dans un combat inégal alors que leur cache est cernée de toute part. Des combattants réussissent à fuir alors que quatre d’entre eux sont déjà tombés, armes à la main … Mais André Lefrançois et Henri Belanger  restent auprès de Maurice Jouan dans une lutte à l’issue fatale car les hommes sont faiblement armés et, à court de munition, la reddition est la seule issue possible.

Emmenés par les Allemands, probablement torturés pour découvrir la cache de Robert Leblanc, le chef du maquis Surcouf, aucun d’eux ne parle. André Lefrançois a sans doute été exécuté. Son acte de naissance porte en marge : « décédé en forêt de Bretonne, région de Tocqueville ». De fait, le corps du jeune homme n’a jamais été retrouvé. Il n’avait pas encore 18 ans.

Son nom est mentionné sur la stèle dédiée aux « FFI : hommage de la population aux FFI assassinés ici par les Allemands le 4 aout 1944 » à Bouquelon.

Source : SHD-Caen : 21P74119 ; R. Ruffin, Guide des maquis et hauts-lieux de la Résistance normande, p. 128.

Françoise Passera