Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

LETHOMAS Yves

Né le 27 janvier 1925 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 11 janvier 1945.

LETHOMAS Yves // Naissance : 27-1-1925 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Etienne-du-Rouvray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 11-1-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Yves Lethomas est le fils unique de Joseph Ernest Lethomas, chef mécanicien aux Chemins de Fer de l’Etat et de Joséphine Marie Adam qui vivent à Dieppe en 1924, à Caen en 1934 puis partent à l’étranger, en Indochine, à Saïgon en 1936. Mais leur fils n’est pas du voyage ; Sa grand-mère maternelle Marie Adam à Pissy-Poville l’accueille à son domicile. Il fréquente la même école primaire que Raymond Jacgert Lien interne. Plus tard, lycéen à l’École pratique industrielle Marcel Sembat de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure), c’est sa tante paternelle qui l’héberge. Elle est propriétaire du café « Modern Bar » route d’Elbeuf à Saint-Étienne-du-Rouvray. Au lycée, il retrouve son camarade Raymond Jacgert et tous deux, âgés de 17 ans, récupèrent et cachent des munitions et des armes abandonnées par l’armée anglaise au camp du Madrillet.

Contacté par Louis Moison Lien interne, le jeune homme entre dans la Résistance le 1er mai 1942, en lien avec le réseau BOA de Pissy-Poville. Mais cela ne lui porte pas chance… Il est arrêté à l’école par la Gestapo trois jours plus tard, le 4 mai 1942, trouvé en possession d’une note et d’une photographie du Général de Gaulle. Conduit chez sa tante entre deux feldgendarmes le 7 mai pour une perquisition, ceux-ci découvrent une valise et un carton contenant des armes et des munitions. L’adolescent réussit à s’emparer d’un revolver et tire un coup de feu avant d’être maîtrisé. Pour l’humilier et le briser moralement, les nazis lui ordonnent de leur cirer les bottes dans la cuisine en présence de l’employée de maison…

Interné sans jugement alors qu’il est encore mineur dans l’une des geôles du Palais de Justice de Rouen puis transféré au camp de transit de Compiègne, Yves Lethomas est déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 493) le 24 janvier 1943, contraint au travail forcé dans le kommando Heinkel qui, 24 heures sur 24, 10 heures par jour, construit le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177.

Transféré à la fin septembre 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen, devenu un véritable mouroir pour les déportés, le jeune homme ne survit pas à ces effroyables conditions d’existante. Il décède dans ce camp d’extermination par le travail le 11 janvier 1945, à quelques jours de son 20e anniversaire.

Une plaque commémorative au lycée Marcel Sembat de Sotteville rappelle son souvenir. Son nom est également honoré sur les monuments aux morts de Pissy-Poville et Saint-Étienne-du-Rouvray.

Source : SHD-Caen : 21P476962 ; « témoignage de Raymond Jacgert », Les Cahiers de Sylveison n° 8, août 2004, p. 27

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 27-1-1925
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
  • 4-5-1942
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58493)
  2. Heinkel (58493)
  3. Bergen-Belsen
Décédé
  • 11-1-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation