Photo : AP Moison
MOISON Louis, Célestin, Marcel
Né le 11 octobre 1894 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé.
MOISON Louis, Célestin, Marcel // Naissance : 11-10-1894 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Etienne-du-Rouvray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 23-1-1943 à ; ; Décédé
Le 24 juin 1916, Louis Moison épouse Germaine Basset à Saint-Étienne-du-Rouvray où le couple réside au n°81, rue de Paris. Ils ont deux enfants, Louise et Jacques. Louis Moison exerce la profession de représentant de commerce en semences à la Maison Bontet, implantée à Orchies (Nord).
Connu pour afficher ses sentiments antiallemands, il se serait lié durant l’année
1942 à des groupes de résistance de la banlieue rouennaise. Il aurait ainsi participé
à l’évasion de prisonniers de guerre britanniques et aurait reproduit des tracts.
Le 8 mai 1942, il est arrêté par la Gestapo alors qu’il joue aux cartes dans le bureau de tabac Laurent , place de la mairie
à Saint-Étienne-du-Rouvray. Plusieurs hommes sont arrêtés dans les environs à la même
époque, tels Yves Lethomas
, Henri Buat
Louis Feldman
et André Neveu
. Incarcéré dans les geôles allemandes du palais de justice de Rouen (Seine-Inférieure),
Louis Moison est transféré le 20 janvier 1943 au camp de Royallieu à Compiègne dans
l’Oise. Quatre jours plus tard, il est déporté en Allemagne avec près de 1 550 hommes,
au sein du premier convoi de l’opération Meerschaum. Il entre au KL Sachsenhausen le 25 janvier (mle 58 371). Il est affecté à l’usine d’aviation Heinkel. Le 10 juillet 1944, il arrive à Rechlin, Kommando de Ravensbrück (mle 8 759). Le 10 février 1945, il est évacué sur Ellrich, Kommando de Mittelbau-Dora (mle 114 387) où il arrive deux jours plus tard. Le 3 mars, il
fait partie d’un convoi de 1 602 malades envoyés à la Boelcke-Kaserne à Nordhausen où arrivent de plus en plus de détenus de Dora jugés « inaptes au travail »
par les SS. Il repart trois jours plus tard dans un transport à destination de Bergen-Belsen.
C’est dans ce camp-mouroir que Louis Moison disparaît après le 8 mars 1945. L’acte de décès transcrit en 1948 par la mairie de Saint-Étienne-du-Rouvray fixe sa mort à fin avril 1944 à Oranienburg en Allemagne. Le nom de Louis Moison est gravé sur les deux monuments aux morts de la commune.
Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : 21P517401 ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1625
Émilie Rimbot
Mots-clés :
- 11-10-1894
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- 8-5-1942
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58371)
- Heinkel (58371)
- Sachsenhausen (58371)
- Rechlin




