
LÉVY dit LÉVY-RISSER Robert
Né le 12 novembre 1890 à Amiens (Somme) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 20 novembre 1943 à Auschwitz ; assassiné.
LÉVY dit LÉVY-RISSER Robert // Naissance : 12-11-1890 à Amiens (Somme) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-11-1943 à ; ; Assassiné
Fils d’un négociant juif français et ingénieur diplômé de l’Institut électrotechnique
de Nancy, Robert Lévy épouse à Rouen, en 1920, Marguerite Risser
dont il a une fille, Rolande
née l’année suivante. Il réside dès lors 55 rue de Crosne dans la capitale normande.
En 1922, il est associé à la réglisserie de Darnétal (Seine-Inférieure) fondée par
son beau-père. Industriel et notable local, il occupe des fonctions dans l’enseignement
technique et professionnel, les œuvres laïques et divers patronages.
Sous l’Occupation, au début de l’année 1942, Robert Lévy-Risser est sollicité pour représenter à Rouen l’Union générale des Israélites de France (UGIF) et il en devient officiellement le délégué départemental en septembre. Son rôle reste limité par le cadre contraint imposé à l’organisation et il n’est lui-même épargné qu’un temps. D’abord arrêté dans la première rafle de Juifs rouennais des 6-7 mai 1942, il est interné au camp de Drancy avec les autres hommes appréhendés, mais les responsables de l’UGIF parviennent à le faire libérer le 7 août.
Ce n’est qu’un répit car après avoir apporté son assistance aux victimes de la rafle d’octobre 1942, il est de nouveau arrêté dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, lors de celle de tous les Juifs de Seine-Inférieure décidée par la Gestapo de Paris et organisée par la préfecture vichyste. Il tente une nouvelle fois de faire valoir son appartenance à l’UGIF auprès des policiers français venus le chercher, mais il est conduit au centre de regroupement de la rue Poisson avec sa famille et transféré aussitôt à Drancy.
Son statut le protège encore quelques mois dans le camp, où il devient membre du service de surveillance et partage momentanément la responsabilité de la prison avec un autre interné. Mais le 20 novembre 1943, il est déporté avec son épouse et sa fille par le convoi no 62 à destination d’Auschwitz, où tous trois sont assassinés.
Son nom est gravé sur la stèle des déportés de la synagogue de Rouen et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : SHD-Caen : 21P 478 130 ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; AD51 : 1R1353 ; EC (Amiens, Rouen) ; F. Bottois, De Rouen à Auschwitz, p. 80-84, 157-158, 201 ; A. Wiewiorka, M. Laffitte, À l’intérieur du camp de Drancy, p. 285-286 ; archives.cjh.org (Yivo, archives de l’UGIF) ; ressources.memorialdelashoah.org, gallica.bnf.fr, pop.culture.gouv.fr
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 12-11-1890
- Amiens, Somme
- Rouen, Seine-Inférieure
- 15-1-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Drancy, Seine
- Auschwitz
- Auschwitz, Pologne




