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MALLET Maurice, Fernand
Né le 22 avril 1923 à Nanterre (Seine) ; domicilié à Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne) ; exécuté le 24 juillet 1944 à Champfrémont (Mayenne).
MALLET Maurice, Fernand // Naissance : 22-4-1923 à Nanterre (Seine) ; Domicile : Saint-Denis-sur-Sarthon Orne () ; Repression : Exécuté le 24-7-1944 à Champfrémont (Mayenne) ; Décédé
Quand vient l’offensive allemande, en mai 1940, Maurice Mallet n’a que 17 ans mais il tente de s’engager. L’armée le refuse : trop jeune. Orphelin de père, éduqué par sa mère dans des valeurs républicaines, catholiques et patriotiques, il n’accepte pas la défaite. Au printemps 1941, il réussit cette fois à s’engager dans l’armée de l’air où il est formé comme radio. Le 21 novembre 1942, après l’invasion de la zone libre et la dissolution de l’armée d’armistice, Maurice est démobilisé sur la base d’Istres (Bouches-du-Rhône). Il tente de rejoindre de Gaulle par l’Espagne mais n’y parvient pas et revient chez ses parents à Saint-Denis-sur-Sarthon. Avec son frère André, il prend contact avec leur ancien instituteur, Octave Dallier, membre de l’OCM, qui diffuse le journal Résistance dans la région. Les deux frères distribuent des journaux, cachent des armes et organisent la clandestinité des réfractaires au STO installés dans une petite maison située en lisière de la forêt de Multonne à Champfrémont, au lieu-dit Courtemiche.
Maurice devient le chef du groupe VII de l’OCM pour le secteur d’Alençon. En février 1944, il est requis à son tour pour travailler à Cherbourg (Manche) pour l’Organisation Todt ; il s’échappe du train à Caen et revient au maquis de Courtemiche. Après le Débarquement, son groupe participe au plan Tortue : sabotage de voies ferrées, blocage de routes, destruction de poteaux téléphoniques.
Le 24 juillet 1944 au matin, le SD et ses auxiliaires français dirigés par Bernard Jardin arrêtent François Bouilhac
, chef de l’OCM pour le secteur d’Alençon. Torturé, Bouilhac les conduit chez la mère
de Maurice à Saint-Denis-sur-Sarthon. Maurice est pris, brutalisé puis emmené au maquis
où son camarade de garde, Jacques Hochin
, est arrêté également. Les miliciens arrêtent enfin Bernard Dufrou, venu prévenir
de la rafle. Ils saisissent les armes, incendient une partie de la maison puis redescendent
leurs trois prisonniers au moulin de la Sourdière. Mis à genoux, Maurice et Jacques
crient « vive la France » puis sont abattus par Bernard Jardin vers 21 h. Blessé,
Bernard Dufrou parvient à s’échapper dans les bois.
En 1948, une rue est baptisée au nom de Maurice Mallet à Saint-Denis-sur-Sarthon. Il figure sur une plaque commémorative au lycée Saint-François pour les anciens élèves victimes de la Seconde Guerre mondiale. En 2004, une plaque est apposée près du Monument aux morts de Saint-Denis où son nom est aussi inscrit.
Son nom est également gravé sur plusieurs stèles et monuments commémoratifs à Champfrémont : sur le lieu de leur supplice et à l’emplacement du maquis de Courtemiche près du vieux moulin de la Sourdière.
Sources : SHD-Caen : 21P87378 ; AD 61 : 41J44 ; AERI, La Résistance dans l'Orne, cédérom, 2004 ; memorialgenweb.org
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 22-4-1923
- Nanterre, Seine
- Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne
- 24-7-1944
- Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne
- 24-7-1944
- Champfrémont, Mayenne




