BOUILHAC François

BOUILHAC François // Naissance : 1-12-1892 à Saint-Clément (Corrèze) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Exécuté le 9-8-1944 à L'Hôme-Chamondot (Orne) ; Décédé

Ce directeur des fonderies Teste à Alençon, marié, deux fils, est issu d’une famille d’agriculteurs. C’est un ancien combattant de la Grande Guerre, blessé et décoré, qui en franchissant les grades, termine ce conflit comme officier. Après sa démobilisation, il est employé de banque puis devient comptable dans cette fonderie alençonnaise où il monte les échelons.

Lors du second conflit mondial, il rejoint la Résistance par l’entremise d’un camarade, Daniel Desmeulles , qui lui confie en janvier 1943 la fonction de responsable du canton d’Alençon. Parallèlement il s’oppose aux Allemands dans son activité, refusant de servir les intérêts de l’occupant. Il empêche notamment les départs d’ouvriers pour l’Allemagne au titre du STO et assure leur camouflage à La Lande-de-Goult (Orne). Après l’arrestation de plusieurs responsables de la Résistance ornaise dont Fernand Chasseguet , François Bouilhac succède à ce dernier à la tête du secteur OCM d’Alençon et se charge ainsi de l’organisation de sept groupes. Après le débarquement de Normandie, François Bouilhac passe à l’action militaire et conduit différentes opérations avec ses hommes. L’intense activité de la police ennemie entraine de nombreuses arrestations de résistants ornais. Il est à son tour arrété le 24 juillet 1944 à son usine qu’il est venu inspecter par suite des bombardements. Il est emprisonné à la prison du château des ducs à Alençon.

Le SD allemand et ses auxiliaires français, devant l’avance alliée, se replient dans le secteur de L’Hôme-Chamondot. Le chef des collaborationnistes Bernard Jardin aux ordres d’un officier du SD, après avoir récupéré des résistants internés, règle le sort de cinq responsables FFI. Le 9 août 1944, François Bouilhac, Fernand Chasseguet, Jean Mazeline , Alfred Frémiot  et Jean Moreau , tombent sous les balles ennemies à la lisière d’un bois jouxtant le château de Brotz (Orne).

François Bouilhac figure aux cotés de ses quatres camarades fusillés sur une stèle commémorative sur le lieu de l’exécution. Son nom est gravé sur les monuments aux morts d’Alençon et de L’Hôme-Chamondot.

Sources : SHD-Caen : 21P714692 ; CD Rom AERI, La Résistance dans l’Orne ; A. Mazeline, Clandestinité, pages 69, 83,84,109,199 ; G. Bourdin, De la collaboration à l’affaire Bernard Jardin, volume 2, pages 151 et 154 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Dominique Le Dortz