
Photo : ONaCVG
MARIE Émilienne
Née le 1er octobre 1909 à Rouen (Seine Inférieure) ; domiciliée à Rouen ; déportée le 13 mai 1943 à Ravensbrück ; rescapée.
MARIE Émilienne // Naissance : 1-10-1909 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à ; ; Rescapé Crivitz Allemagnee
Pupille de l’assistance publique, Émilienne Marie est célibataire à la veille de la
guerre et travaille comme vendeuse chez Béchet-Tabouret, une grande épicerie rouennaise
du centre-ville. Elle habite 18 rue Malatiré à Rouen. Militante communiste, résistante
au Front national, elle pratique toute sorte d’actions clandestines pour le mouvement.
Elle distribue dès 1940 des tracts et des journaux antinazis, héberge des réfractaires,
apporte des colis aux détenus de la prison de Rouen et aide leur famille ; elle est
aussi agent de liaison pour le compte de l’Union des Femmes Françaises, proche du
Parti communiste clandestin. Mais le 20 octobre 1942, alors qu’elle distribue des
tracts à la sortie des classes, elle est prise à partie par une institutrice ; retenue
à la mairie de Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) , elle est arrêtée par la police
française. Le commissaire principal, chef de la Sûreté à Rouen, se rend sur les lieux
et la transfère au commissariat central où elle est interrogée. La perquisition faite
à son domicile révèle des documents antiallemands. Si elle reconnaît les faits, Émilienne
Marie ne divulgue aucun nom des camarades de son réseau. Elle est incarcérée à la
prison de la ville le 20 octobre 1942 avant d’être jugée, le 24 décembre 1942, et
condamnée par la Cour spéciale de Rouen à huit ans de travaux forcés. Elle est transférée
à la prison des femmes de Rennes le 6 mars 1943 où elle retrouve une camarade de la
résistance, Amelina Duru
. Détenues jusqu’au 4 mai 1944, date à laquelle près de 250 femmes de la prison sont
remises aux autorités allemandes qui réclament leur déportation. Elles sont envoyées
au fort de Romainville, antichambre du camp de Ravensbrück pour nombre de prisonnières.
Émilienne Marie est déportée de Paris le 13 mai 1944, dans un convoi de près de 600
femmes, à destination du KL Ravensbrück où elle arrive le 16 (ou le 18) mai. En juillet 1944, elle est transférée
vers Oranienburg au Kommando Auer de Sachsenhausen (mle 2 465), pour travailler parmi 2 000 femmes dont Marie-Thérèse
Delbos
à la fabrication de masques à gaz. Rapatriée au camp principal après les bombardements
du 10 avril 1945 sur Oranienburg, elle est évacuée le 21 avril 1945 sur une route
de la mort de 150-200 km vers le nord-ouest de l’Allemagne. Elle est libérée le 3
mai par les armées soviétiques à Crivitz, aux environs de Schwerin. Elle est rapatriée
le 15 mai 1945 via le centre d’accueil de Lille. À son retour, elle est envoyée par
l’hôpital de Rouen, en convalescence au château des Câteliers à Houppeville (Seine-Inférieure).
Elle décède le 18 janvier 2001 à Rouen.
Sources : SHD Caen : 21P591422 ; AD 76 : archives du CHU de Rouen
Claudine Morvan, Francine Morvan,
Mots-clés :
- 1-10-1909
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 20-10-1942
- Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Rennes, Ille-et-Vilaine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5305)
- Ravensbrück
- Oranienburg (2465)
- Sachsenhausen (2465)
- Oranienburg
- 3-5-1945
- Crivitz, Allemagne




