
Photo : SHD-Caen
MARTI Gérard
Né le 25 août 1891 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; domicilié à Oissel (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé à Auschwitz le 17 août 1942.
MARTI Gérard // Naissance : 25-8-1891 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; Domicile : Oissel Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 17-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Fils de cultivateurs de Perpignan, Gérard Marti devance l’appel en 1910 afin de s’engager dans la Marine, à Toulon pour une durée de cinq ans. Il embarque ainsi sur un cuirassier en tant que matelot mécanicien chaudronnier en cuivre puis sur un pétrolier de la marine française. Il est maintenu sous les drapeaux lors de la Première Guerre mondiale et effectue son service sur un contre-torpilleur et un croiseur. Victime d’un torpillage en décembre 1917, il fait partie des 1 162 rescapés. Après sa démobilisation en novembre 1919, il est embauché comme chaudronnier par la SNCF qui l’envoie aux Ateliers SNCF d’abord à Dreux (Eure-et-Loir), puis en 1932, à Quatre-Mares à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure), dans la banlieue de Rouen. Marié à Françoise Llérès, père de Madeleine née en 1920, la famille habite au n°10, rue Édouard Vaillant à Oissel (Seine-Inférieure), sur les bords de la Seine.
Le 17 septembre 1941, une distribution de tracts communistes dans les ateliers de
Quatre-Mares donne lieu à plusieurs interpellations, dont celle de Gérard Marti, suspecté
d’être l’un des protagonistes de l’affaire avec Auguste Bérault
, et François Pelletan
. L’ouvrier est arrêté aux ateliers à 9 heures le matin, revêtu de son bleu de travail,
le 28 octobre 1941. Incarcéré à la caserne Hatry de Rouen, il est réclamé par les
Allemands qui le portent sur une liste d’otages. En novembre, les autorités allemandes
le transfèrent au camp de rassemblement de Compiègne (mle 2 092), antichambre des
camps de concentration du Reich. Il y reste plus de huit mois, avant d’être déporté
pour le camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 843) le 6 juillet 1942, dans le
convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT
et d’une cinquantaine de juifs. Le 9 juillet, ses geôliers l’envoient au camp annexe
d’Auschwitz II Birkenau, aux conditions encore plus meurtrières que dans le camp souche.
Il meurt au Revier d’Auschwitz-Birkenau le 17 août 1942.
Une rue de Oissel porte son nom. Il figure également sur les monuments aux morts de la SNCF des Ateliers de Quatre-Mares à Sotteville-lès-Rouen et dans le hall de la gare de Rouen.
Sources : SHD-Caen : 513195 ; 21P ; SHD-Vincennes : 16P396808 ; T. Fontaine (dir.), Cheminots victimes de la répression, 1940-1945, mémorial, p. 997-998 ; deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 25-8-1891
- Perpignan, Pyrénées-Orientales
- Oissel, Seine-Inférieure
- 27-10-1941
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45843)
- Auschwitz, II-Birkenau (45843)
- 17-8-1942
- Auschwitz, Pologne




