MASSON Gaston, André, Mathurin

MASSON Gaston, André, Mathurin // Naissance : 1-1-1912 à Raffetot (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Le 27 janvier 1934, Gaston Masson épouse Nelly Duhamel à Rouen. Il est conducteur de locomotive et réside avec sa famille, 15 rue du Tronchet. Réformé, il n’est pas mobilisé en 1939, lors de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. En janvier 1942, Roland Couture  le recrute au sein des FTPF fondé par le Parti communiste, où il devient chef de groupe. Il rejoint également l’organisation Résistance Fer. En janvier 1943, Gaston Masson rallie le Front National où il se révèle un résistant particulièrement actif. Il détient ainsi un stock d’armes à son domicile et, au mois d’avril, participe à des actions de sabotages : il mène le cambriolage de la cotonnerie de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure), contenant des équipements allemands. Il participe également au déraillement d’un train de troupes allemandes venant d’Amiens (Somme), puis à l’attaque d’un train venant de Paris (Seine). Le 29 mai 1943, sur dénonciation de sa voisine, proche du policier français Louis Alie, la Gestapo mitraille sa maison. Deux résistants et un agent de la Gestapo sont tués. Gaston Masson est arrêté et emmené au Palais de Justice. Sa femme reste seule, avec leurs quatre enfants âgés de quatre mois à neuf ans. Il est interné à la prison Bonne Nouvelle le 17 août 1943, avant d’être conduit au camp de rassemblement de Royallieu (mle 30 741), à Compiègne (Oise), le 28 mars 1944. De là, il est déporté vers le KL Auschwitz (mle 186 049), le 27 avril 1944. Son convoi est transféré le 12 mai 1944 au camp de concentration de Buchenwald (mle 53 143). Après le délai de quarantaine au petit camp, il est assigné au Block 31 et affecté à l’usine de Weimar. Gaston Masson intègre alors le groupe clandestin d’Henri Demanneville  et la brigade d’action libératrice du camp, sous les ordres de Marcel Paul. Il participe à la libération du camp le 11 avril 1945 les armes à la main, peu avant l’arrivée des Américains. Rapatrié le 20 mai 1945 à Paris, il est hospitalisé à la Pitié Salpêtrière.

Gaston Masson est décédé le 15 octobre 1984 à Barentin (Seine-Inférieure).

Sources : SHD-Caen : 21P593718 ; SHD-Vincennes : 16P402043 ; AD76 : 4E20558

Brigitte Garin