MENUT André, Hector, Auguste

MENUT André, Hector, Auguste // Naissance : 25-10-1911 à Saint-Mandé (Seine) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Déporté le 8-7-1943 à  ; 30-11-1943 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé

André Menut voit le jour le 25 octobre 1911 dans la banlieue sud-est de Paris, au 121 rue de Paris à Saint-Mandé. Son père, Auguste, est gendarme, tandis que sa mère, Léontine, est sans profession. Le 8 septembre 1934, il épouse Huguette à L’Aigle (Orne). Le couple vit désormais à Mortagne-au-Perche, où André occupe le poste d’économe de l’hôpital. Il est mobilisé en septembre 1939. Démobilisé en août 1940 et décoré de la Croix de Guerre, il retourne à Mortagne.

André Menut fait partie des premiers résistants du Perche. Fin 1940, il rejoint le réseau Hector, comme agent de liaison sous le pseudonyme « Jack l’Aviateur ». Il fournit, centralise et relaie de précieuses informations sur les troupes d’occupation (mouvements de troupes, emplacement de dépôts de munitions et d’essence). Suite à sa dénonciation par Arthur Bradley-Davies, un agent britannique du Secret Intelligence Service passé du côté de l’Abwehr, il est arrêté par la Gestapo à l’hôpital de Mortagne le 11 juin 1942, dans l’après-midi. Incarcéré un premier temps à Alençon (Orne), il est transféré le lendemain à la prison de Fresnes (Seine). Le 8 juillet 1943, aux côtés d’André Bidaux , d’Édouard Mars , et Jacques Planchais , il est déporté depuis la gare de l’Est à Paris dans le premier convoi de détenus Nacht und Nebel dirigé vers le KL de Natzwiller-Struthof où il est immatriculé sous le numéro 4 363 à son arrivée le lendemain. Le 29 novembre 1943, il est admis au Revier du camp. Il décède le lendemain, aux environs de deux heures du matin, des suites d’un « arrêt cardiaque » selon le certificat de décès établi par l’administration du camp.

À Mortagne-au-Perche, le nom d’André Menut figure sur le monument aux morts, la plaque commémorative en l’église Notre-Dame ainsi que sur la plaque située rue des déportés. En sus, un pavillon du centre hospitalier Marguerite-de-Lorraine a été baptisé en son honneur.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen :  21P596179 ; SHD-Vincennes : 16P411136 ; AD94 : 4E3395 ; « La rue des déportés », Le Perche, 11 juil. 2024 ; Lycée Jean-Monnet ; memoiredeshommes.defense.gouv.fr ; memorialgenwab.org