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BIDAUX André, Gérard

Photo : ONaCVG

BIDAUX André, Gérard

Né le 8 juin 1899 à Flers (Orne) ; domicilié à Alençon (Orne) ; déporté le 8 juillet 1943 à Natzweiler-Struthof ; rescapé.

BIDAUX André, Gérard // Naissance : 8-6-1899 à Flers (Orne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 8-7-1943 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

André est le fils de Charles Bidaux charcutier et de Marie Onfray occupée au ménage. Le couple habite place Gambetta à Flers (Orne) où André fait ses études secondaires avant d’entrer au Grand séminaire de Sées (Orne). Ordonné prêtre en 1922, il devient l’année suivante professeur d’allemand à l’institution Saint-François-de-Salles à Alençon et réside à proximité au 34, rue Labillardière. André Bidaux manifeste très tôt son opposition au nazisme dont il craint la montée en puissance en Allemagne à la fin des années 1920.

Ainsi, en octobre 1940, il devient agent de renseignement au sein du réseau Hector dans le secteur d’Alençon dirigé par Édouard Mars Lien interne. Il fournit de précieuses informations sur les effectifs et les passages des troupes d'occupation, l’emplacement des dépôts d'essence et de munitions. Il confectionne également de fausses pièces d'identité pour les agents français ou étrangers et assure le recrutement pour le réseau normand. Germanophone, il est aussi sollicité pour traduire des documents allemands et espionner les conversations de l’occupant. Maîtrisant parfaitement l’anglais, il facilite les contacts avec l’Intelligence Service.

Après l’arrestation de l’agent britannique Davies, l’abbé Bidaux est appréhendé pour espionnage le 14 octobre 1942 à son domicile par deux membres de la Gestapo de Paris. Il est maintenu deux jours à la caserne Bonet à Alençon puis dirigé vers la prison de Fresnes. Le 8 juillet 1943, aux côtés d’Édouard Mars, d’André Menut Lien interne et Jacques Planchais Lien interne, il est déporté depuis la gare de l’Est à Paris dans le premier convoi de détenus Nacht und Nebel dirigé vers le KL de Natzweiler-Struthof où il est immatriculé sous le numéro 4 326 à son arrivée le lendemain. Le 11 mars 1944, il est transféré au Kommando Kochem jusqu’au 9 avril 1944 avant un retour à Natzweiler. Devant l’avancée des troupes alliées, André Bidaux est évacué le 4 septembre 1944 à Dachau (mle 98 848) avant sa libération le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Très affaibli et fortement amaigri, il est rapatrié par le centre d’accueil de Strasbourg le 16 mai.

L’abbé Bidaux s’engage activement dans le milieu associatif en participant à la fondation de l’Union départementale des CVR de l’Orne et en dirigeant l’association des déportés et internés politiques et familles de disparus (ADIF). Il assure aussi la co-présidence du Mémorial du camp de Natzweiler-Struthof. André Bidaux décède le 13 mars 1998 à Flers.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P732228 ; AD61 : 3E2-169/53 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom.

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 8-6-1899
  • Flers, Orne
  • Alençon, Orne
  • 14-10-1942
  • Alençon, Orne
  1. Alençon, Caserne Bonet, Orne
  2. Fresnes, Seine
8-7-1943, I.114
  1. Natzweiler (4326)
  2. Kochem (4326)
  3. Natzweiler (98848)
  4. Dachau (98848)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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