
MORVAN Jean, Marie, Julien, François
Né le 19 novembre 1888 à Saint-Lormel (Côtes-du-Nord) ; domicilié à Paris (Seine) ; fusillé le 15 décembre 1941 à Caen (Calvados).
MORVAN Jean, Marie, Julien, François // Naissance : 19-11-1888 à Saint-Lormel (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Fusillé le 15-12-1941 à Caen (Calvados) ; Décédé
Fils de Laurent, laboureur, et de Sidonie, née Bourget, ménagère, Jean Morvan épouse Jeanne (née Clarenna) à Dinan (Côtes-du-Nord). Le couple, sans enfant, demeure au 24 rue de l’Église (15e). Il exerce la profession de tailleur pour la maison Patou. Adhérent au Parti communiste dès 1932, il devient responsable du Comité de défense de l’Humanité (CDH) et membre de la Fédération sportive du travail.
Après avoir temporairement interrompu son activité militante après septembre 1939,
Jean Morvan entre en clandestinité quand Émile Billot
lui demande de s’occuper du matériel de propagande, des tracts, papillons et affiches
communistes. Il aurait adhéré au Front national de lutte pour l’indépendance de la
France en mai-juin 1941 et diffuse tracts et papillons dans un secteur de son arrondissement.
Après l’arrestation d’Émile Billot, c’est Jean Morvan qui est appréhendé le 18 juillet
1941 à 12h30. En effet, le paquet de tracts posé sur une chaise de sa salle à manger ne
laisse aucune place au doute sur son activité clandestine. Les autres militants, François
Langouët
et Georges Jensen, chargés de la diffusion des tracts dans d’autres secteurs, sont
également arrêtés. Joseph Di Fusco
, qui réside dans le même immeuble que Jean Morvan, est arrêté le lendemain.
Incarcéré le 18 juillet à la prison de la Santé (14e) puis à Fresnes (Seine) et inculpé pour « activité communiste », il comparait le 24 septembre 1941 devant la Section spéciale de la cour d’appel de Paris et est condamné à quinze ans de travaux forcés pour « détention et diffusion de brochures et de tracts communistes ». Le 1er octobre, il est envoyé à la centrale de Caen pour purger sa peine.
En représailles aux attentats des résistants contre les militaires allemands, le 15 décembre 1941, soixante-dix otages sont fusillés au Mont-Valérien (Seine), à Châteaubriant (Loire-Inférieure), à Fontevrault-l’Abbaye (Maine-et-Loire) et treize à Caen dont Jean Morvan à la caserne du 43e régiment d’infanterie.
Son nom figure sur le mur commémoratif rue du Capitaine-Guynemer à Caen et une plaque commémorative est apposée à l’entrée de l’immeuble où il vécut avec Di Fusco Albert.
Sources : SHD Caen : 21P481368 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.184 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Daniel Grason
Mots-clés :
- 19-11-1888
- Saint-Lormel, Côtes-du-Nord
- Paris, Seine
- 18-7-1941
- Paris, Seine
- Paris, Prison de la Santé, Seine
- Fresnes, Prison, Seine
- Caen, Prison centrale, Calvados
- 15-12-1941
- Caen, Calvados




