OMNES Antoine, Jean-Baptiste

OMNES Antoine, Jean-Baptiste // Naissance : 15-7-1913 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 4-11-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Inscrit maritime et marin comme son père, Antoine Omnès est célibataire et vit chez ses parents au n°55, rue du Général Faidherbe au Havre. Pourtant lors de la Déclaration de guerre à l’Allemagne, en 1939, il est mobilisé dans l’armée de terre, la 22e Division d’infanterie et se bat sur la Meuse où, comme tant d’autres, il est fait prisonnier en 1940, son nom est publié dans les listes produites par le centre d’information sur les prisonniers de guerre au mois de septembre. A-t-il été libéré ? S’est-il évadé ? Les archives ne disent rien sur les circonstances dans lesquelles il est revenu au Havre.

Comme Henri André  ou René Panel , Antoine Omnès est arrêté « au jugé » le 24 février 1942 comme otage lors de la rafle du Pont de la Barre, après l’attaque d’une colonne de marins allemands, place de l’Arsenal perpétré deux jours auparavant par un groupe de FTP, le groupe de Fernand Chatel .

Il est incarcéré pendant trois mois à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, puis remis aux autorités allemandes. Celles-ci le transfèrent le 15 juin 1942 dans le secteur allemand, le Frontstalag 122, du camp de rassemblement de Compiègne, dont les détenus sont destinés à être déportés dans les camps de concentration du Reich.

Le 6 juillet 1942, il est sélectionné et rejoint le convoi d’un millier d’otages communistes et de syndicalistes CGT, et d’une cinquantaine de juifs, qui part pour le camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 936). Le 9 juillet 1942 il est envoyé au camp annexe de Birkenau, aux conditions encore plus meurtrières que dans le camp souche. Après un court séjour au Revier (infirmerie) en septembre, Antoine Omnès meurt à Auschwitz-Birkenau le 4 novembre 1942.

Le nom d’Antoine Omnès figure sur le monument de la Résistance et de la Déportation du Havre.

Sources : SHD-Caen : 21P521633 ; deportes-politiques-auschwitz.fr

Catherine Voranger