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PERRET Alfred, Eugène

Photo : ONaCVG

PERRET Alfred, Eugène

Né le 19 mars 1913 à Bois-Jérôme (Eure) ; domicilié à Bois-Jérôme ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

PERRET Alfred, Eugène // Naissance : 19-3-1912 à Bois-Jérôme-Saint-Ouen (Eure) ; Domicile : Bois-Jérôme Eure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Hradischko Allemagne

Le 19 mars 1913 à Bois-Jérôme, Lucien Perret et Henriette Caron donnent naissance à Alfred, leur troisième et dernier enfant.Le 14 janvier 1933, à l’âge de 20 ans, Alfred épouse à Bois-Jérôme Yvonne Fourdaindont il aura un enfant, Claude. Alfred travaille alors à la poudrièrede Vernon, c’est-à-dire aux usines Brandt où l’on fabrique de la poudre de mortier. Après la défaite et en raison de l’Occupation, Alfred se reconvertiten cultivateur dans cette petite commune rurale de l’Eure, à Bois-Jérôme. Aussi, vers 1943, comme le lieu est propice, Alfred Perret– tout comme son père, Lucien Lien interne, et son oncle, Marcel Lien interne–commence à réceptionner et cacher des armes parachutées dans les environs pour le compte du réseau Cohors-Asturie auquel il est affilié depuis mars 1943. Déjà affecté par une série d’arrestations en juin, le réseau normand est ébranlé. Le 29 juin, Alfred, Lucien et Marcel sont arrêtés par la Gestapo, à la suite de la découverte d’un dépôt d’armes.Tous les trois sont transférés à la prison de Fresnes, puis, le 29 novembre 1943 au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu où ils sont immatriculés les uns à la suite des autres (mle21 293 pour Alfred). En janvier 1944, les besoins de main-d’œuvre du Reich dans le cadre du programme Dora ainsi que la réorganisation des prisons de Compiègne, Fresnes et Romainville conduit à plusieurs convois massifs de déportation : ils feront tous trois partis du convoi du 17 janvier pour le KL de Buchenwald. Alfred et son oncle Marcel sont alors envoyés au camp de concentration de Flössenbürgà compter du 24 février tandis que Lucien Perret reste à Buchenwald. Détachés en Kommando de travail à Hradischko, à une vingtaine de kilomètres de Prague le 5 mars 1944, il est évacué un an plus tard, le 26 avril. Les survivants sont alors transférés à pied jusqu’à la gare de Miechnitz où ils sont convoyés vers la banlieue de Prague. Certains, aidés par les Tchèques, parviennent à s’évader tandis qued’autresrejoignent plusieurs autres convois. Début mai, ils repartent, s’arrêtent en gare d’Olbranovicepour déposerles morts puis, le 8, le sinistre convoi prend la direction de l’Autriche. C’est alors qu’il est intercepté et libéré par les partisans tchèques, entre Velesin et Kaplice. Alfred Perret rentre en France via Mulhouse le 26 mai 1945 dans un état de santé particulièrement critique.

Sources :Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P658075;AD27 : 2E7465, 88W51, 105J8 ; Mémorial de Flossenbürg

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 19-3-1912
  • Bois-Jérôme-Saint-Ouen, Eure
  • Bois-Jérôme, Eure
  • 29-6-1943
  • Bois-Jérôme, Eure
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (21293)
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40812)
  2. Flossenbürg (6620)
  3. Hradischko (6620)
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Hradischko, Allemagne
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