
Photo : ONaCVG
PERRET Marcel, Maurice
Né le 22 septembre 1904 à Bois-Jérôme-Saint-Ouen (Eure) ; domicilié à Bois-Jérôme-Saint-Ouen ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
PERRET Marcel, Maurice // Naissance : 22-9-1904 à Bois-Jérôme-Saint-Ouen (Eure) ; Domicile : Bois-Jérôme Eure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; ; Rescapé Hradischko Allemagne
En 1904, Victor Perret, bûcheron, et son épouse Désirée Lanzeray donnent naissance
à leur quatrième et dernier enfant : Marcel. De l’ensemble de la fratrie, Marcel Perret
est le seul des quatre frères qui échappe, en raison de son âge, à la Première Guerre
mondiale. Le 9 novembre 1940, il épouse à Bois-Jérôme Jeanne Germaine Gager dont il
aura deux enfants. Deux ans plus tard, Marcel, ainsi que son frère Lucien
et son neveu Alfred
s’engagent dans la Résistance, officiellement le 19 mars 1943, au sein du réseau
Cohors-Asturies. Le secteur dans lequel ils vivent est en effet rural et particulièrement
propice aux parachutages. Marcel, son frère et son neveu sont chargés d’assurer la
réception des armes et de leur transport. Mais en juin 1943, alors que le réseau subit
de sévères pertes – il est pratiquement démantelé dans l’Eure – les Perret sont arrêtés
par la Gestapo, à la suite de la découverte d’un dépôt d’armes. Transférés à la prison de Fresnes,
Marcel, Lucien et Alfred y demeurent jusqu’au 29 novembre 1943, date de leur arrivée
au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu. Ils sont déportés le 17 janvier 1944
pour le camp de concentration Buchenwald. Envoyés au camp de Flossenbürg à compter
du 24 février, Marcel et son neveu Alfred terminent les derniers mois en Kommando de travail à Hradischko, à une vingtaine de kilomètres de Prague, du 5 mars au 26
avril 1944, date de l’évacuation du camp. Les survivants sont alors évacués, à marche
forcée, jusqu’à la gare de Miechnitz où ils sont convoyés vers la banlieue de Prague.
Certains, aidés par les Tchèques, s’évadent, tandis que d’autres rejoignent les convois.
Début mai, ils repartent en train dans des conditions si effroyables que le convoi
s’arrête en gare d’Olbranovice pour y déposer les morts... Le 8 mai, le convoi prend
la direction de l’Autriche, mais est intercepté et libéré par les partisans tchèques,
entre Velesin et Kaplice. Amaigri et malade, Marcel Perret peut enfin rentrer en Normandie
depuis le centre d’accueil de Mulhouse (Haut-Rhin) le 25 mars. Il décède le 9 décembre
1980 à Bois-Jérôme, d’une affection cardiaque contractée durant sa détention en Allemagne.
Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P658112 ; AD 27 : 2E7463, 105J81778W8, J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 54 ; Mémorial de Flossenbürg
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 22-9-1904
- Bois-Jérôme-Saint-Ouen, Eure
- Bois-Jérôme, Eure
- 29-6-1943
- Bois-Jérôme, Eure
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (21295)
- Buchenwald (40870)
- Flossenbürg (6638)
- Hradischko (6638)
- 8-5-1945
- Hradischko, Allemagne




