PHILIPEAUX René, Maurice, Louis

PHILIPEAUX René, Maurice, Louis // Naissance : 28-3-1921 à La Mesnière (Orne) ; Domicile : Saint-Germain-du-Corbéis Orne () ; Repression : Exécuté le 28-6-1944 à Boucé (Orne) ; Décédé

Célibataire, René Philipeaux vit avec ses parents à Saint-Germain-du-Corbéis et exerce le métier d’employé du Trésor Public avant de trouver un emploi à la Société Industrielle de l'Ouest Parisien et de résider au 37 rue de Paris à Colombes (Seine). Appartenant à la classe 1941, il est selon sa mère requis pour le STO en Allemagne comme des milliers de jeunes Français.

En mai 1944, René Phlipeaux rejoint le maquis et participe à des opérations de guérilla au sein du groupe local de Boucé-Fleuré (Orne) dirigé par Étienne Panthou , dans le secteur proche d’Argentan (Orne). Le 28 juin 1944, grâce des renseignements obtenus par les collaborationnistes emmenés par Bernard Jardin, le chef résistant et son groupe sont localisés. Découvert, Étienne Panthou est torturé puis exécuté le matin même à la carrière du Lordon à Fleuré sous les yeux de sa fille Simone  qui sera déporté. L’après midi, l’opération de représailles des activités résistantes menée par les Allemands, permet de surprendre les maquisards dans la ferme des Riaux à Boucé. Faits prisonniers, les huit hommes dont René Philipeaux sont regroupés et soumis à la torture avant d’être exécutés sans aucun jugement. Leurs corps sont ensuite jetés dans une soue à porcs de la ferme.

Le nom de René Philipeaux figure sur le monument commémoratif des Riaux à Boucé et sur une plaque apposée dans l’Église Saint-Pierre et Saint-Paul de la commune. Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de Saint-Germain-du-Corbéis.

Sources : SHD-Caen : 21P 131093, 21P 664014 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; A. Mazeline, Clandestinité, p. 79 et 107, R. Ruffin, La Résistance normande face à la Gestapo, p. 207 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Dominique Le Dortz