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PIAT Georges

Né le 31 mars 1894 à Paris (16e) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; fusillé le 7 avril 1942 à Suresnes (Seine).

PIAT Georges // Naissance : 31-3-1894 à Paris (Seine) ; Domicile : Graville-Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 7-4-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé

Mousse dès l’âge de 15 ans, Georges Piat embarque à 18 ans dans un sous-marin à bord duquel il participe à la guerre de 1914-1918. En 1919, il est engagé au Port autonome du Havre en qualité de contre-maître puis nommé chef d’exploitation. Georges Piat épouse Isabelle (née Grangier) et le couple à une fille, Jeannine (née en 1921) et réside au 41 rue Jules Simon.

Contacté par Gérard Morpain Lien interne, chef du groupe de résistance éponyme, Georges Piat fait partie des membres fondateurs de ce groupement créé au mois de septembre 1940 et auquel il appartient jusqu’au 8 juillet 1941, date de son arrestation. Membre actif, sous le pseudonyme de « Franklin », il est le chef trentainier du groupe Port et, avec René Brunel Lien interne, chef du groupe Bourse. Ses activités sont essentiellement paramilitaires mais concernent également le renseignement. En effet, du fait de son activité professionnelle, Georges Piat fournit une documentation technique des travaux portuaires effectués par l’ennemi et il donne des renseignements sur les mouvements de la marine allemande. Toutes ces informations sont ensuite transmises à Londres (convention Lahire) par le réseau Béarn.

Suite à une dénonciation et à un piège tendu au groupement par les autorités allemandes au début du mois de juin 1941, vingt-cinq des membres du groupe Morpain sont arrêtés. Le 8 juillet 1941, lors d’une perquisition effectuée par la police allemande au domicile de notre résistant, des documents d’ordre militaire sont découverts et précipitent son arrestation pour « intelligence avec l’ennemi et espionnage ». Treize membres sont alors emprisonnés au Havre puis à Rouen (Seine-Inférieure). Ils sont tous ensuite transférés à Paris à la prison de la Santé (14e). À la fin du mois de novembre 1941, débute à Paris le procès des treize membres du groupe Morpain, ainsi que celui du dénonciateur du réseau, Edmond Godefroy Lien interne, jugé lui aussi. Le 14 décembre 1941, le tribunal militaire allemand du Gross Paris condamne à mort quatre d’entre eux : René Brunel, Gérard Morpain, Robert Roux Lien interne et donc Georges Piat. Le dénonciateur, reconnu coupable d’avoir donné le groupe Morpain, a été condamné à cinq ans de travaux forcés et meurt à Mauthausen en 1945. Georges Piat a été fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien en même temps que ses compagnons d’infortune.

Son nom figure sur le monument commémoratif du Mont-Valérien et au Havre sur le Monument commémoratif de la Résistance et de la déportation ainsi que sur une plaque au Port autonome du Havre, immeuble GPMH. Le conseil municipal du Havre donne le nom de Georges Piat à une rue de la ville dans le quartier de Tourneville.

Sources : SHD Caen : 21P525287 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Jean-Paul Nicolas, Delphine Leneveu

Mots-clés :

Fusillé
  • 31-3-1894
  • Paris, Seine
  • Graville-Le Havre, Seine-Inférieure
  • 8-7-1941
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Paris, Prison de la Santé, Seine
Décédé
  • 7-4-1942
  • Suresnes, Seine
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