
BRUNEL René, Isaïe, Louis
Né le 28 août 1890 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; fusillé le 7 avril 1942 à Suresnes (Seine).
BRUNEL René, Isaïe, Louis // Naissance : 28-8-1890 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 7-4-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé
Fils d’Isaïe Brunel, instituteur et d’Alphonsine Hébert, René Brunel épouse Raymonde Henry avec qui il a sept enfants. La famille réside au 31 rue Bellefontaine. Ancien combattant de la guerre 1914-1918 et franc-maçon, il exerce la profession de comptable principal au port autonome du Havre.
Il entre dans la Résistance, au sein du groupe Morpain du nom d’un enseignant du lycée du Havre, dès le mois de septembre 1940, sous le pseudonyme de « Le Blond ». Ses activités au port du Havre lui permettent de mener à bien des actions de renseignements avec son équipe dont il est le chef de groupe. En effet, il fournit des plans sur les ouvrages et mouvements des navires allemands qu’il transmet ensuite aux services de renseignements, à Londres. Mais il est aussi engagé dans l’action militaire. Il participe au mois de décembre 1940 à la récupération d’armes et de munitions à la caserne Eblé puis, au mois de mars 1941, au vol d’armes et d’explosifs sur le terrain de hockey de Bléville. De plus, René Brunel accueille à son domicile des réunions clandestines du groupe Morpain et porte assistance à plusieurs soldats alliés. Un de ses fils, Roger, est également résistant au sein du groupement.
Suite à une dénonciation et à un piège tendu par les autorités allemandes, plusieurs
membres du groupe Morpain sont arrêtés, en cascade, début juin dont Jean Morpain
, René Brunel, Robert Roux
et Georges Piat
. Le résistant est arrêté par la police allemande à son domicile le 8 juin 1941 pour
« intelligence avec l’ennemi », des plans ayant été découverts chez lui lors de la
perquisition. Incarcéré à la prison du Havre puis transféré à la prison de la Santé
à Paris (Seine), il est jugé avec les autres membres du groupe par le tribunal du
Gross-Paris, rue Boissy-d’Anglas (8e) lors d’un procès qui s’éternise durant quinze jours.
René Brunel est condamné à mort le 14 décembre 1941 pour « espionnage, activité antiallemande et intelligence avec l’ennemi ». Malgré une intervention en sa faveur le 27 décembre 1941 pour commuer sa peine en détention, du fait de sa situation familiale, René Brunel est fusillé le 7 avril 1942 à 16h17 au Mont-Valérien.
Son nom figure sur la cloche gravée du nom des fusillés au Mont-Valérien, sur le monument aux morts de Saint-Pierre-de-Manneville (Seine-Inférieure) et sur celui de la Résistance et de la Déportation du Havre. Une rue de la ville porte également son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P431272 ; Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime 1940-1944, p. 46 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Daniel Grason, Gérard Larue, Delphine Leneveu, Jean-Paul Nicolas
Mots-clés :
- 28-8-1890
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 6-6-1941
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Paris, Prison de la Santé, Seine
- 7-4-1942
- Suresnes, Seine




