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PICQUENOT Pierre, Jean, Marin

Né le 6 juillet 1900 à Hainneville (Manche) ; domicilié à Octeville (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 27 août 1942 à Auschwitz.

PICQUENOT Pierre, Jean, Marin // Naissance : 6-7-1900 à Hainneville (Manche) ; Domicile : Octeville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 27-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Le 10 février 1925 à Cherbourg, Pierre Picquenot épouse Marie-Louise Enault, une employée d’hôpital (fille de salle). De cette union naissent deux garçons : Pierre, le 2 juin 1926 à Equeurdreville, et Roger, le 22 juin 1931 à Cherbourg. Au moment de son arrestation, Pierre Picquenot réside avec sa famille au n° 129 de la rue Saint-Sauveur à Octeville. Ancien chaudronnier en fer de l’arsenal de Cherbourg, il se reconvertit après son licenciement en employé pour le compte de M. Ratti, commerçant à Cherbourg. Pierre Picquenot milite activement au PCF au cours de la seconde moitié des années 1930. Il participe à la grève du 30 novembre 1938 à l’arsenal. Il est candidat du PCF aux élections municipales complémentaires du 22 janvier 1939. Inscrit au carnet B de la préfecture de la Manche le 1er mars 1940, il milite clandestinement après la dissolution du PCF et adhère au Front national au printemps 1941. S’il participe au recrutement de patriotes, à la formation de comités du Front national et aux réunions destinées à coordonner les actions, son activité se manifeste principalement par l’apposition d’affiches et la distribution de tracts et autres publications clandestines.

C’est d’ailleurs à la suite d’une distribution massive de tracts dans l’agglomération cherbourgeoise que Pierre Picquenot est arrêté à son domicile, le 22 octobre 1941, vers 21h30, par cinq gendarmes allemands prétextant la détention d’armes pour perquisitionner. Malgré une fouille infructueuse, Pierre Picquenot est écroué à la prison maritime de Cherbourg, où il retrouve ses camarades Pierre Cadiou Lien interne, Lucien Levaufre Lien interne, Auguste Marie Lien interne et Paul Paouty Lien interne, victimes de la même rafle anticommuniste. Remis aux autorités allemandes à leur demande, il est transféré le 3 décembre 1941 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 2 132). Il y séjourne jusqu’au 6 juillet 1942, date de sa déportation au camp d’Auschwitz dans le transport dit des « 45 000 », composé de 1 175 hommes (1 100 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs). À son arrivée au camp, le 8 juillet, Pierre Picquenot reçoit le matricule 45 984. Il décède à Auschwitz le 27 août 1942, d’après les registres d’infirmerie du camp.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Octeville. Il est aussi présent sur le monument pour les victimes manchoises de la répression nazie à Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P525526 ; AD50 : 4M24, n° 1629, rapport des RG, Cherbourg, 5 mars 1953 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; memorialgenweb.org

Michel Boivin, Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 6-7-1900
  • Hainneville, Manche
  • Octeville, Manche
  • 22-10-1941
  • Octeville, Manche
  1. Cherbourg, Prison maritime, Manche
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2132)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45984)
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • 27-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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