CADIOU Pierre, Marie

CADIOU Pierre, Marie // Naissance : 29-5-1901 à Pleyben (Finistère) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 27-7-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Ouvrier d’Etat, paveur à la division des travaux maritimes à l’arsenal de Cherbourg, Pierre Cadiou est trésorier de la Jeunesse communiste, puis du Parti communiste, membre du bureau du Rayon de Cherbourg et candidat aux élections législatives de 1932 dans la circonscription de Mortain. Adhérent à la CGTU, il est archiviste du Syndicat unitaire de l'arsenal en 1933 avant sa révocation (décret du 18 novembre 1939).

Au début de l’Occupation, Pierre Cadiou habite avec sa mère Jeanne et son frère cadet Jean, né en 1903, rue Guerry à Equeurdreville, au lieu-dit Le Champ des Oiseaux. Il entre dans la lutte clandestine contre l’occupant dès septembre 1940, et participe au regroupement de partisans, assiste aux réunions secrètes, diffuse des publications patriotiques. À l'été 1941, il devient membre du Front national.

Pierre Cadiou est arrêté le 22 octobre 1941 à son domicile par les Allemands, au cours d’une opération de police lancée après la diffusion massive de tracts antiallemands dans l’agglomération cherbourgeoise, en même temps que plusieurs autres militants communistes dont Lucien Levaufre , Auguste Marie  ou Pierre Picquenot . Il est incarcéré à la prison maritime de Cherbourg, puis interné en novembre 1941 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 2 130). Il est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942, dit des « 45 000 ». À son arrivée, deux jours plus tard, Pierre Cadiou est enregistré sous le matricule 45 323. Il y meurt au bout de trois semaines de détention seulement, le 27 juillet.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Equeurdreville, ainsi que sur une stèle commémorative située dans le cimetière de Tôt Neuf à Equeurdreville-Hainneville. Il est aussi inscrit sur le monument dédié aux victimes du nazisme de Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P432303 ; AD29 : registres matricules militaires ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memorialgenweb.org ; Kerbaul E., 1 640 militants du Finistère (1918-1945), p. 37 

Claudine Cardon-Hamet