LEVAUFRE Lucien, Jules, Auguste

LEVAUFRE Lucien, Jules, Auguste // Naissance : 10-10-1910 à Octeville (Manche) ; Domicile : Octeville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 2-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Le 10 octobre 1930, Lucien Levaufre épouse Marie Briard à Cherbourg. Le couple s’installe au 25 place de la République à Octeville avec leurs deux enfants, Jeannine et Bernard, nés en 1930 et 1932. Lucien Levaufre est, comme son père, chaudronnier en cuivre à l'arsenal de Cherbourg. Militant communiste, il est révoqué de l'arsenal en vertu du décret du 18 novembre 1939. Mobilisé fin 1939, affecté à la base aéronautique navale de Cherbourg, il est fait prisonnier et conduit au Frontstalag 131 de Saint-Lô. Selon son épouse, il est libéré le 22 mars 1941 comme affecté spécial à l'arsenal de Cherbourg. Lucien Levaufre rejoint alors le groupe de militants communistes mis sur pied par André Defrance  dans l’agglomération cherbourgeoise. Il réceptionne des tracts dont il assure la diffusion, participe aux réunions clandestines et au recrutement de nouveaux éléments.

Lucien Levaufre est arrêté le 22 octobre 1941 à son domicile, à 20h15, par trois militaires allemands. D’autres militants sont victimes de cette rafle lancée contre les milieux communistes du secteur en réaction à une distribution massive de tracts du Front national, comme Pierre Cadiou , Auguste Marie , Paul Paouty , Pierre Picquenot  ou Lucien Siouville . Lucien Levaufre est conduit à la prison maritime de Cherbourg. Remis aux autorités allemandes, il est transféré le 2 décembre 1941 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 2 136). Le 6 juillet 1942, il est déporté dans un convoi de 1 175 hommes (1 100 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs) à destination de la Pologne. Deux jours plus tard, Lucien Levaufre est enregistré au camp d’Auschwitz sous le numéro 45 792. Il y meurt le 2 septembre 1942 d’après les registres du camp, à l’âge de 31 ans.

Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Octeville. Il figure aussi à Saint-Lô sur le monument départemental honorant les victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P477059 ; EC (Octeville) ; Leclerc M., La Résistance dans la Manche, p. 41 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; memorialgenweb.org

Claudine Cardon-Hamet