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SIOUVILLE Lucien, Léon, Jacques, Auguste

Né le 16 décembre 1908 à Saint-Lô (Manche) ; domicilié à Bricquebec (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé 30 octobre 1942 à Auschwitz.

SIOUVILLE Lucien, Léon, Jacques, Auguste // Naissance : 16-12-1908 à Saint-Lô  (Manche) ; Domicile : Cherbourg  Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 30-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Chaudronnier à l’arsenal de Cherbourg, Lucien Siouville épouse Renée Defrance le 27 février 1932 à Cherbourg. Le couple a un fils, Gilbert, né le 28 mai 1937. Il vit à Cherbourg au n° 145 de la rue de la Polle. Militant communiste, syndicaliste CGT, Lucien Siouville est élu délégué ouvrier à l’arsenal. Aux municipales complémentaires du 22 janvier 1939, il est candidat à Cherbourg et Octeville. Peu après, il est révoqué de l’arsenal pour ses opinions politiques en application du décret du 18 novembre 1939. Mobilisé en avril 1940 comme brigadier au 304e régiment d’artillerie portée, il est fait prisonnier mais parvient à s’évader du camp de Fourchambault (Nièvre).

Lucien Siouville se réfugie au Moulin de Gonneville à Bricquebec (à 15 km de Cherbourg), lieu d’hébergement et de réunion de partisans, avec sa femme et son fils. Il travaille comme bûcheron et effectue de petits travaux. Il reprend rapidement sa place dans la lutte contre l’hitlérisme : il retrouve la liaison avec le Parti communiste clandestin en février 1941, grâce à son beau-frère André Defrance Lien interne, qui organise le secteur et dont il devient l'agent de liaison, puis comme membre du Front national à partir du mois de juillet 1941. Il assure des liaisons avec les comités du Front national de l’agglomération cherbourgeoise. Il est aussi chargé de la répartition du matériel de propagande. Leur planque ayant été « donnée » à la police allemande, Lucien Siouville est arrêté à Bricquebec dans la nuit du 27 au 28 octobre 1941. Sa femme le sera deux jours après.

Lucien Siouville est conduit à la prison maritime de Cherbourg. Remis aux autorités allemandes à leur demande, il est interné le 19 décembre 1941 au camp allemand de Royallieu à Compiègne en vue de sa déportation comme otage. Lucien Siouville est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 » composé de 1 175 hommes (1 000 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs). Il est enregistré à son arrivée, le 8 juillet, sous le matricule 46 106. Lucien Siouville meurt à Auschwitz le 30 octobre 1942, après avoir contracté le typhus et la dysenterie selon Eugène Garnier Lien interne.

Son nom figure sur le monument aux morts de Cherbourg. Il est aussi présent sur le monument honorant à Saint-Lô la mémoire des victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P160797, 21P675869 ; Leclerc M., La Résistance dans la Manche, p. 40-41 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memorialgenweb.org

Claudine Cardon-Hamet

Mots-clés :

Déporté
  • 16-12-1908
  • Saint-Lô , Manche
  • Cherbourg , Manche
  • 27-10-1941
  • Bricquebec , Manche
  1. Cherbourg, Prison maritime, Manche
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (46106)
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • 30-10-1942
  • Auschwitz, Pologne
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