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PION Jean, Raoul, Eugène

Né le 28 mars 1907 à Deauville (Calvados) ; domicilié à Deauville ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé à Bergen-Belsen.

PION Jean, Raoul, Eugène // Naissance : 28-3-1907 à Deauville (Calvados) ; Domicile : Deauville Calvados () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ; 23-4-1944 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Issu d’une famille nombreuse, Jean Pion n’a pu faire d’études, à l’instar de ses quatre frères et ses deux sœurs. Très tôt, il est obligé de subvenir à ses propres besoins en effectuant des travaux manuels pénibles et mal rémunérés, fumiste, terrassier, puis cimentier. Pendant la campagne de France, son jeune frère Roger, 26 ans, mobilisé comme matelot dans la Marine trouve la mort à bord du chalutier « Vénus», lors d’un bombardement aérien le 1er juin 1940, dans le cadre de l’opération « Dynamo ». La perte de ce frère, ajouté au fait que sa mère a perdu son premier mari sur le front de l’Artois en 1915, laissant deux enfants orphelins, nourrit chez Jean Pion un fort sentiment anti-allemand. Les restrictions de liberté, les pénuries, le rationnement lui paraissent de plus en plus insupportables. Aussi, lorsque son ami Lucien Levillain Lien interne lui propose, au début de juin 1943, de le rejoindre dans la Résistance, au sein du réseau Jean-Marie, Jean Pion n’hésite pas un seul instant. En application des consignes données par le responsable cantonal du réseau, l’ingénieur Paul Besson Lien interne, le renseignement, le sabotage, et l’entraînement militaire des jeunes recrues, en vue des combats de la Libération, constituent l’essentiel de ses activités clandestines. Mais le 2 octobre 1943, le résistant est arrêté dans le cadre d’un vaste coup de filet de la Gestapo, qui affecte l’ensemble du réseau. Incarcéré à la Maison d’arrêt de Caen (Calvados), il est transféré en train, avec 17 de ses camarades, le 24 janvier 1944, au camp de Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 25 850). Trois jours plus tard, Jean Pion est déporté dans un convoi de plus de 1 500 hommes à destination de Buchenwald. Le deuxième jour du voyage, effectué dans des conditions d’entassement et de promiscuité indescriptibles, le Deauvillais tombe dans une profonde dépression. À l’arrivée à Buchenwald, il devient le matricule 44 858. Pendant la durée de la quarantaine, au petit camp, le groupe des 12 résistants du réseau le protègent autant que possible, mais ils ne peuvent lui éviter un Transport vers le Kommando de Dora, le 13 mars 1944. Le pasteur Orange Lien interne se souvient de son départ, sans retour, dans un transport de malades vers Bergen Belsen où il décède probablement le 23 avril 1944.

Son nom figure sur les monuments aux morts de Deauville et Trouville-sur-Mer.

Sources : Arolsen : 6824715 ; SHD-Caen : 21 P 526057 ; FMD, Livre mémorial des déportés de France, tome II, 2004, p. 145 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.195-196 ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 28-3-1907
  • Deauville, Calvados
  • Deauville, Calvados
  • 2-10-1943
  • Deauville, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (25850)
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (44858)
  2. Dora (44858)
  3. Bergen-Belsen
Décédé
  • 23-4-1944
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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