
PORZOU Marcel, Lucien
Né le 22 décembre 1906 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray ; déporté le 20 juin 1944 à Dachau ; décédé fin avril 1945 à Dachau.
PORZOU Marcel, Lucien // Naissance : 22-12-1906 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Etienne-du-Rouvray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à ; ; Décédé
Marcel Porzou est le fils de Guillaume Porzou, colporteur, et de Françoise Le Rhun, ouvrière de filature. Le couple s’est marié à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir) en 1896 et réside alors au n° 53, rue de Paris à Saint-Étienne-du-Rouvray, une petite ville de l’industrie textile de la banlieue de Rouen. Leur fils Marcel exerce la profession de mécanicien et marchand de cycles. Il réside à Saint-Étienne-du-Rouvray, et lui aussi s’est marié à une ouvrière du textile, Marcelle Renou qui est mécanicienne. Le couple a un enfant, Yannick, né le 27 mars 1944.Très intégré dans sa ville, il en est l’un des animateurs. Féru de vélo et de natation, il s’investit dans l’éducation sportive en apprenant à nager à plusieurs générations de Stéphanais.
Marcel Porzou est arrêté à son domicile, rue Lazare Carnot, par la Gestapo le 5 mai 1944 à la suite du sabotage du pont de Tourville-la-Rivière en avril 1944.
En effet, membre du Front national depuis octobre 1943puis des Francs-tireurs et partisans
français (FTPF) depuis le 1er mars 1944, il appartient au même groupe que les saboteurs dénoncés par les frères
Leroux : Benjamin Remacle
, Francis Fagot
, Adrien Mercier
et Maurice Fournil
. Suspecté d’avoir hébergé des résistants et des réfractaires, de servir de dépôt
de presse clandestine et de boite à lettres, le jeune père de famille est d’abord
incarcéré à la prison de Bonne-Nouvelle de Rouen jusqu’au 7 mai 1944.
Remis en mains allemands, les autorités d’occupation le transfèrent au camp de Royallieu à Compiègne (mle 40 370), antichambre des départs vers les camps de concentration du Reich. Il est détenu au Frontstalag 122 jusqu’au 18 juin. À cette date, Marcel Porzou est déporté au KL Dachau et enregistré le 20 juin 1944 sous le matricule 72 881. Il quitte Dachau pour le KL Buchenwald où il arrive le 31 juillet (mle 75 349). Ses geôliers l’envoient ensuite comme travailleur forcé au Kommando d’Abteroda, en Thuringe, où il fabrique des pièces de moteur d’avion pour BMW, dans une usine souterraine
Devant l’avance alliée, le camp est évacué et les prisonniers envoyés à Buchenwald puis à Dachau où Marcel Porzou arrive le 28 avril. Mais le déporté ne résiste pas aux terribles conditions d’existence de la vie concentrationnaire. Alors que le camp vient d’être libéré, le 29 avril, il succombe peu de temps après, victime de la dysenterie.
Présenté par le Comité de Libération de sa commune, Marcel Porzou avait été élu, en son absence, conseiller municipal après un scrutin de ballotage, le 15 mai 1945. La nouvelle de sa mort n’était alors pas connue.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune, place de la libération et sur celui situé au cimetière. En 1971, la piscine de Saint-Étienne-du-Rouvray prend le nom de Marcel Porzou.
Sources : SHD-Caen : 21P527253, LA 17875 ; AD76 : 51W156, 51W420, 51W425 ; EC (Saint-Étienne-du-Rouvray) ; C. Voranger, fiche biographique de l’Atelier Histoire et Patrimoine de Saint- É tienne-du-Rouvray, ms., memorialgenweb.org
Jean-François Maillard
Mots-clés :
- 22-12-1906
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- 5-5-1944
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Dachau (72881)
- Buchenwald (75349)
- Abteroda (75349)
- Buchenwald (75349)
- Dachau
- NA-5-1945




