
Photo : Musée Auschwitz
PROUT Eugène
Né le 23 janvier 1901 à Pont-Audemer (Eure) ; domicilité à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 19 septembre 1942 à Auschwitz.
PROUT Eugène // Naissance : 23-1-1901 à Pont-Audemer (Eure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 19-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Marié avec Marie Perricot et père de Jacqueline épouse Vigor, née en1925 et Madeleine née en 1928), la famille d’Eugène Prout vit au n°10, rue de l’amitié à Rouen (Seine-Inférieure). Ouvrier du bâtiment, il est membre du Parti Ccommuniste et permanent syndical à la CGT où il a des responsabilités départementales en 1938 et 1939. L’interdiction du Parti par le gouvernement Daladier après la signature du Pacte germano-soviétique en août 1939 n’a pas ébranlé ses convictions politiques.
Dès le début de l’Occupation, il est contacté par André Pican
qui le met en relation avec Jacques Lemarchand
. Il entre dans la résistance le 3 septembre 1940 et se charge de la rédaction et
de l’impression des appels patriotiques de la CGT, de la diffusion des publications
des mouvements de Résistance. Il exerce par ailleurs des responsabilités pour l’organisation
des syndicats illégaux de la CGT pour Rouen, Maromme, Sotteville-lès-Rouen et Grand-Quevilly.
Eugène Prout est arrêté sur un chantier par la police française le 7 octobre 1940 suite à la perquisition de son domicile. La Section spéciale le condamne le 26 novembre 1940 à un an de prison et 100 francs d’amende pour détention de tracts communistes. Dès sa levée d’écrou le 9 octobre 1941, les autorités françaises le transfèrent aux autorités allemandes. Il est alors transféré dans le secteur allemand du camp de rassemblement de Compiègne (mle 1 923), antichambre des camps de concentration du Reich.
Le 6 juillet 1942, il est déporté au camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 020) dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT, et d’une cinquantaine de juifs, responsables, aux yeux d’Hitler, des actions armées organisées par le Parti Communiste clandestin contre des officiers et des soldas de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Désigné comme inapte au travail à cause de ses jambes enflées par la fatigue et des
mauvais traitements, il est tué à coups de bâton derrière la nuque le 19 septembre
1942, sous les yeux de René Demerseman
, un des rares survivants de l’enfer d’Auschwitz. L’acte de décès établi par l’administration
SS du camp indique « insuffisance cardiaque » comme cause de sa mort.
Son nom est honoré sur le monument commémoratif du Parti communiste situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P528123 ; deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 23-1-1901
- Pont-Audemer, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 7-10-1940
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (1923)
- Auschwitz (46020)
- Auschwitz, II-Birkenau (46020)
- 19-9-1942
- Auschwitz, Pologne




