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RÉMY Henri, Marie, Joseph

Photo : SHD-Caen

RÉMY Henri, Marie, Joseph

Né le 15 janvier 1897 à Bosc-Hyons (Seine-Inférieure) ; domicilié aux Andelys (Eure) ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 13 avril 1945 à Gardelegen.

RÉMY Henri, Marie, Joseph // Naissance : 15-1-1897 à Bosc-Hyons (Seine-Inférieure) ; Domicile : Feuguerolles-par-les-Andelys Eure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ; 11-4-1945 à NA (NA) ; Décédé

Il est fils de Georges Rémy, 42 ans, propriétaire, et de Marie Adrienne Joséphine Hébert, 34 ans, ménagère, domiciliés alors au lieu-dit Le Bout de la ville. Orphelin depuis l’âge de 12 ans, le jeune homme épouse après la Grande guerre, Suzanne Michel dont il a deux enfants : Bernard en 1922 et Cécile en 1923. Exploitant agricole d’une belle ferme, le couple habite au hameau de Feuguerolles aux Andelys.

Membre de l’OCM et du réseau Kléber depuis janvier 1942, Henri Rémy est l’un des chefs de la résistance locale pour laquelle il organise des parachutages d’armes et des sabotages. Il est aussi très impliqué dans les filières d’aide aux réfractaires du travail obligatoire en leur fournissant des faux papiers, des cachettes et du travail. Peut-être dénoncé, peut-être pris en filature par des polices aux aguets, Henri Rémy est interpellé peu de temps après celle de ses compagnons de résistance, Camille Maireau Lien interne et Joseph Mary Lien interne, impliqués eux aussi dans l’aide aux réfractaires. Enfermé à la prison de Rouen puis dirigé vers le camp de rassemblement à Compiègne Royallieu (mle 25 278), il est déporté le 27 janvier 1944 au KL de Buchenwald où il arrive deux jours plus tard (mle 44 173). Le 13 mars, il est dirigé sur le Kommando de Dora où il travaille dans les usines souterraines dédiées à la fabrication de fusées V2. Le 31 juillet, il rejoint divers Kommandos. En premier lieu, celui d’Osterhagen, qui dépend de la SS Baubrigade, un camp disciplinaire de sinistre réputation. Les quelque 300 déportés qui y vivent sont employés à la construction d’une voie ferrée, dans d’effroyables conditions. Il en part lors de l’évacuation des lieux le 6 avril 1945. Les SS dirigent alors les hommes dans une marche forcée meurtrière à Wieda où Henri Rémy reste deux jours. Mais le pire est à venir pour le résistant.

Le 13 avril, les SS enferment dans une grange proche de la ville de Gardelegen, près de Magdeburg, plus d’un millier de déportés, faibles et malades pour la plupart, dont les gardes barricadent les portes avant de propager un incendie. Les détenus meurent brûlés vifs. Henri Rémy est a probablement disparu dans ce massacre.

Il est inscrit sur les monuments aux morts des Andelys, de Bosc-Hyons et de Gournay-en-Bray.

Sources : SHD Caen : 16P504609, BU 7/2-9/9 ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1935

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 15-1-1897
  • Bosc-Hyons, Seine-Inférieure
  • Feuguerolles-par-les-Andelys, Eure
  • 26-11-1943
  • Feuguerolles-par-les-Andelys, Eure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (25278)
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (44173)
  2. Dora (44173)
  3. Osterhagen (44173)
  4. Wieda (44173)
Décédé
  • 11-4-1945
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