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MAIREAU Camille

Photo : ONaCVG

MAIREAU Camille

Né le 30 septembre 1887 à Saint-Vincent-la-Châtre (Deux-Sèvres) ; domicilié aux Andelys (Eure) ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

MAIREAU Camille // Naissance : 30-9-1887 à Saint-Vincent-la-Châtre (Deux-Sèvres) ; Domicile : Les Andelys Eure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Rescapé Peckfitz Allemagne

Ancien combattant de la guerre 1914-1918, Camille Maireau est marié et père d’une fille Yvonne née en 1923. Ingénieur agricole, il réside avec sa famille aux Andelys (Eure). Considéré comme résistant isolé, il s’avère qu’il aide occasionnellement le groupe OCM et le maquis des Andelys. Avec son épouse Lucienne Lien interne, il aide à se cacher les réfractaires au STO, fabrique de fausses cartes d’identité, héberge et ravitaille des maquis de la région. Après une filature de la Gestapo de Rouen qui perquisitionne leur domicile, les époux Maireau sont arrêtés le 19 novembre 1943 vers 17h30. Un témoin relate que « Trois militaires allemands se présentent à la porte. Le premier fouille la chambre pendant deux heures et Mme Maireau prend quelques affaires pour être emmenée en voiture avec son mari qui vient de rentrer ». Sont également interpellés dans la même affaire Joseph Mary Lien interne , Henri Bernanose Lien interne, capitaine au réseau Vengeance qui mourra en déportation et Henri Rémy Lien interne, son chef à l’OCM. Les deux derniers suivent le même parcours que Camille Maireau jusqu’à Dora.

D’abord écroué à la prison Bonne Nouvelle de Rouen où il reste deux mois, il est transféré le 20 janvier 1944 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 25 269). Du Frontstalag 122, il est déporté à Buchenwald où il arrive le 29. Dépouillé de tout, il se déclare agriculteur et reçoit le matricule 44 170 et déclare connaître la langue allemande. Après la quarantaine, Camille Maireau est affecté le 13 mars au Kommando de Dora avec quelque 797 détenus. Le 31 juillet, il est envoyé travailler au chantier d’Osterhagen, puis fin 1944, dans la SS-Baubrigade III à Wieda chargée de construire la voie ferrée Helmetalbahn. Il y reste jusqu’à l’évacuation du camp. Le 7 avril 1945, il entame une « marche de la mort » d’où il arrive à s’évader lors d’un bombardement allié le 11 avril en gare de Letzlingen. Il est libéré par les Américains le 13 à Peckfitz. Camille Maireau est rapatrié en France le 9 mai 1945 par Valenciennes (Nord), dans un état de santé des plus critiques qui persistera jusque dans les années d’après-guerre.

Camille Maireau décède prématurément le 11 septembre 1951 aux Andelys. Deux mois auparavant, lors de sa décoration, il est qualifié de « sympathique conseiller général du canton qui a reçu la plus belle et la plus probante des médailles ».

Un passage aux Andelys porte aujourd’hui son nom, également inscrit sur le monument aux morts.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 1467-68 ; memoiredeshommes

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 30-9-1887
  • Saint-Vincent-la-Châtre, Deux-Sèvres
  • Les Andelys, Eure
  • 19-11-1943
  • Les Andelys, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (25269)
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (44170)
  2. Dora (44170)
  3. Osterhagen (44170)
  4. Wieda, SS-Baubrigade III (44170)
Rescapé
  • 13-4-1945
  • Peckfitz, Allemagne
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