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MAIREAU Lucienne, Anne, Marguerite

Photo : SHD-Caen

MAIREAU Lucienne, Anne, Marguerite

Née Brethenoux le 16 mars 1893 à Saint-Romain (Charente) ; domiciliée aux Andelys (Eure) ; déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

MAIREAU Lucienne, Anne, Marguerite // Naissance : 16-3-1893 à Saint-Romain (Charente) ; Domicile : Les Andelys Eure () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee

Lucienne Brethenoux fille de cultivateurs charentais, épouse Camille Maireau Lien interne, un ingénieur agricole, sans doute au lendemain de la Grande Guerre. Le couple s’installe en 1922 sur la ferme d’un propriétaire, M. Six, au hameau de Villers situé sur la commune des Andelys (Eure). Un an plus tard, naît une petite fille, Yvonne le 29 mars1923.

Le 19 novembre 1943, vers 17h30, deux soldats allemands et un homme en civil se présentent à la ferme. Ce dernier perquisitionne les lieux et procède à une fouille minutieuse durant deux heures puis la somme de prendre quelques effets et de le suivre. Pendant ce temps, son époux, revenant à la maison, est arrêté et emmené dans une voiture par un militaire.

Cette double arrestation surprend l’entourage qui ignorait tout des activités du couple. De fait, depuis le 1er juillet 1943, ils servent, en tant que résistants isolés, le groupe de l’OCM. Le couple héberge des réfractaires au STO et des résistants. Lucienne est agent de liaison sous le pseudonyme de « Jeanne d’Arc ». Elle délivre de fausses cartes d’identité, distribue des tracts et des journaux clandestins, crée des souscriptions pour ravitailler le maquis, aide au transport des parachutistes alliés.

Infiltré par un agent français de la Gestapo de Rouen, plusieurs membres de l’OCM sont victimes de ce coup de filet : Joseph Mary Lien interne, Henri Bernanose Lien interne, capitaine du réseau Vengeance et Henri Remy Lien interne, chef de l’OCM sur le secteur des Maireau.

Lucienne est internée à la prison du Palais de justice de Rouen du 19 novembre 1943 au 24 janvier 1944 puis elle est dirigée sur le camp de Royallieu à Compiègne (Oise) avant de partir, le 31 pour le camp de concentration des femmes, Ravensbrück, où elle reçoit le matricule 27 470. Le 14 février 1945, elle part vers Rechlin et revient à Ravensbrück le 16 mars.

Elle est libérée par la Croix-Rouge le 22 avril 1945 et conduite en Suède. Elle est rapatriée le 24 juin au centre de Paris, à l’hôtel Lutetia. Quant à son mari, déporté à Buchenwald puis affecté à Dora, il rentre le 9 mai1945.

À son retour, le couple réintègre son domicile mais Camille décède prématurément, le 11 novembre 1951. Quant à Lucienne, elle meurt le 31 décembre 1968 aux Andelys.

Sources : Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1467-1468

Michèle Soult, Sabrina Ribeiro

Mots-clés :

Déportée
  • 16-3-1893
  • Saint-Romain, Charente
  • Les Andelys, Eure
  • 19-11-1943
  • Les Andelys, Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (26262)
31-1-1944, I.175
  1. Ravensbrück (27470)
  2. Rechlin (27470)
  3. Ravensbrück (27470)
Rescapée
  • 22-4-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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