BLAISE Auguste, Lionel, Marie

BLAISE Auguste, Lionel, Marie // Naissance : 8-12-1917 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Décédé

Le 8 décembre 1917, Emile Blaise, journalier, et sa femme Zélie, sans profession, accueillent des jumeaux, Auguste et Edmond. En 1939, les deux frères habitent ensemble au 25 rue des Viviers, au Havre. Auguste Blaise, devenu caréneur – ou matelot, selon la liste électorale de 1936 – est militant et syndicaliste au sein de la CGT. Lorsque l’organisation est interdite par les autorités, il poursuit son engagement auprès de l’antenne clandestine havraise. Le 23 février 1942, un attentat est mené par un groupe de résistants comprenant André Duroméa , Jean Hascoët  et Michel Muzard , contre une colonne allemande au Havre. Dans les jours qui suivent, les autorités arrêtent trente juifs et communistes et menacent dans Le Petit Havre de les fusiller en représailles, si les coupables ne sont pas retrouvés. Une seconde rafle est également menée dans les cafés, près de la place de l’Arsenal. Auguste Blaise est arrêté à cette occasion, et conduit avec les autres otages au camp de Compiègne d’où il est déporté le 6 juillet 1942, en direction d’Auschwitz. D’après Louis Eudier, qui le rencontre au camp, Auguste Blaise est atteint du typhus et très affaibli. Les autorités fixent son décès au 1er décembre 1942 au camp d’Auschwitz.

Son nom est présent sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre.

Sources : AM (Le Havre) : 1LE187 ; EC (Le Havre) ; Dhaille-Hervieux, M.P., Communistes au Havre. Histoire sociale, culturelle et politique (1930-1983), p. 142 ; Eudier, L., Notre Combat de Classes et de Patriotes (1939-1945), p. 154 ; havrais-en-résistance.fr ; maitron.fr ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/

Justine Benoit