GUENOUX Clotilde, Lucie, Madeleine, Clémence

GUENOUX Clotilde, Lucie, Madeleine, Clémence // Naissance : 1-6-1902 à Saint-Calais-du-Désert (Mayenne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déportée le 3-8-1944 à  ;  ; Rescapé Herfeld Allemagnee

Clotilde Guenoux est originaire de Saint-Calais-du-Désert (Mayenne), de parents cultivateurs Louis Guenoux et Clémence Lemarchand. Elle s’y marie le 11 février 1929 avec Valentin Ferré. Elle habite au début de la guerre à Alençon au 142 rue de Lancrel et entre dans le réseau Action B.O.A. à partir de 1943 avec l’adjoint au chef régional des opérations aériennes du réseau : « Travaillant avec le capitaine Gros, j'étais chargée de porter les plis, journaux, communications, je travaillais surtout avec Monsieur Marcel Palmier* (mort en déportation) chef de division à la Préfecture qui me remettait cartes de travail, de pain, de tabac, que j'étais chargée de remettre à ceux qui nous en faisaient la demande ». Avec les résistants Hélène Hoppen-Waldhorn  et Guy Dupont , elle aide notamment les réfractaires du STO à se cacher et participe à la distribution de faux-papiers d’identité.

Elle est, à ce titre, arrêtée le 12 avril 1944 à Alençon par la Gestapo. Alors qu’elle était absente de chez elle le matin du 12 avril, des agents allemands sont venus à son domicile et ont pris en otage sa fille de 17 ans. Elle s’est donc rendue à la Sipo-SD permettant à sa fille de fuir.

Elle est internée à la prison des Ducs d’Alençon avant d’être envoyée le 22 juillet 1944 au fort de Romainville sous le matricule 6 500. Elle est déportée par le convoi du 3 août 1944 qui part de la Gare de l’Est, en direction du camp de transit de Neue Bremm à Saarbrücken. Le 12 août 1944, elle est envoyée vers Ravensbrück, où elle arrive le 14 août et devient le matricule 51 342. Le 26 août, elle est mise au service des usines Siemens dans le Kommando de Gartenfeld, situé à une douzaine de kilomètres de Berlin : elle travaille à la fabrication des câbles électriques utilisés dans la conception des V1 et V2. Clotilde Guenoux est envoyée au KL Sachsenhausen le 15 mars 1945 jusqu’au 21 avril puis affronte les marches de la mort en direction de Herfeld où elle sera libérée le 2 mai 1945. Elle revient amaigrie en France en passant par Hazebrouck le 19 mai 1945.

Clotilde Guenoux décède le 6 novembre 2002 à Alençon.

Sources : SHS-Caen : 21-P-665763 ; EC (Saint-Calais-du-Désert) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 58.

Catherine Duguépéroux