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SALHANICK Moïse

Né le 6 août 1896 à Paris 12e (Seine) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 31 juillet 1944 à Auschwitz ; assassiné.

SALHANICK Moïse // Naissance : 6-8-1896 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 31-7-1944 à  ;  ; Assassiné

Fils de réfugiés juifs de l’Empire russe installés à Paris peu avant sa naissance, Moïse Salhanick (parfois orthographié Salanick ou encore Salanik) est de nationalité française. Quand il épouse Élise Huguet en 1917 à Paris, il est imprimeur. Il est mobilisé à cette époque, mais c’est probablement avant la fin de la guerre qu’il s’installe à Rouen, où son fils Max naît en décembre 1918. En 1920, au moment de la naissance d’un autre enfant mort en bas âge, les époux Salhanick sont employés de commerce. Lorsqu’il est recensé comme Juif en octobre 1940, Moïse habite avec son épouse 32 rue Armand Carrel et travaille comme marchand ambulant, jusqu’à ce que la législation antijuive le lui interdise en 1941. Max, qui a lui aussi épousé une non-juive, ne semble pas avoir été inquiété.

Mais la police française arrête Moïse Salhanick à son domicile le 6 mai 1942 à l’heure du couvre-feu, lors de la rafle de 77 hommes juifs dans la région de Rouen, organisée par la section antijuive de la Gestapo de Paris avec l’aide de la Sipo-SD régionale. Avec les autres personnes arrêtées, il est conduit à la prison rouennaise Bonne-Nouvelle, où il est détenu quelques jours au quartier allemand avant d’être transféré le 12 mai au camp d’internement de Drancy (mle 11674), puis en septembre 1942 à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande (Loiret). De retour à Drancy peu après, il est retransféré à Beaune le 9 mars 1943, pour un motif disciplinaire non précisé. Mais il est de nouveau réintégré à Drancy le 12 juillet 1943. De là, il est vraisemblablement envoyé à Aurigny (Guernesey) comme « conjoint d’aryenne » : un courrier d’un codétenu atteste de sa présence dans les camps de la région de Boulogne le 28 mai 1944, donc peu après l’évacuation des déportés juifs de l’île anglo-normande. Comme à Aurigny, il est astreint dans le Pas-de-Calais au travail forcé sur les chantiers du Mur de l’Atlantique. Peut-être s’évade-t-il et est-il repris, une source évoquant une détention à la prison de Fresnes (Seine). Ramené le 12 juillet 1944 à Drancy, il est déporté sans retour à Auschwitz par le convoi no 77.

Ses sœurs Rosa Salhanick Lien interne et Louise Schwartz Lien interne ont elles aussi été arrêtées à Rouen et déportées.

Sources : Mémorial de la Shoah : F/9/5726, 5769, CCCLXXVII-6 ; SHD-Caen : 21P534992 ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; Luc, B., « Aurigny : Typologie d’une déportation », Mémoire vive, mars 2009 ; EC (Paris, Rouen) ; convoi77.org, stevemorse.org/france

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 6-8-1896
  • Paris, Seine
  • Paris, Seine
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 6-5-1942
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine (11674)
  3. Pithiviers, Loiret (123)
  4. Beaune-la-Rolande, Loiret
  5. Drancy, Seine
  6. Aurigny, Guernesey
  7. Drancy, Seine
31-7-1944, K77
  1. Auschwitz
Assassiné
  • Auschwitz, Pologne
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