SALHANICK Louise

SALHANICK Louise // Naissance : 18-5-1888 à Bila Tserkva (Empire russe (Ukraine)) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 25-3-1943 à  ;  ; Assassinée

Louise Salhanick naît dans une ville ukrainienne appelée Shwartz Timme en yiddish (ou « Schwartztemen » dans les sources françaises la concernant), mais elle grandit en France où se sont installés ses parents, des réfugiés juifs de l’Empire russe. Le 29 août 1908, elle épouse à Paris Michel Schwartz , originaire de la même région qu’elle, et en 1910, elle y donne naissance à son premier enfant, Léon . Puis comme son frère Moïse  et sa sœur Rosa , elle s’installe avec sa famille à Rouen. C’est là que naît sa fille, prénommée elle aussi Rosa , en mai 1918. Louise Schwartz est naturalisée Française comme son mari en 1930. Elle est commerçante, mais le magasin de confection qu’elle tenait avec son mari a probablement été sinistré en même temps que leur logement de la rue des Augustins, lors des destructions de guerre de juin 1940. Avec sa famille, elle réside alors provisoirement à Darnétal (Seine-Inférieure), puis dans un meublé situé 12 rue Dulong à Rouen.

Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, elle y est arrêtée par la police française avec son mari et sa fille lors de la grande rafle des Juifs de Seine-Inférieure, décidée et organisée par la section antijuive de la Gestapo de Paris en liaison avec la Sipo-SD régionale. Avec les autres personnes arrêtées, Louise Schwartz est conduite au centre rouennais d’internement de la rue Poisson, où elle passe le reste de la nuit sous haute surveillance. Au matin, elle est conduite à Drancy (mle 18686) avec Michel et Rosa. Puis de là, ils sont transférés le 9 mars 1943 au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret), avant d’être finalement retransférés à Drancy deux jours avant leur déportation par le convoi no 53 du 25 mars 1943 à destination de Sobibor. Louise est probablement envoyée à la chambre à gaz dès son arrivée. À l’état civil, elle est déclarée décédée le 30 mars 1943. Seul son fils, arrêté le 6 mai 1942 à Darnétal, survit à sa déportation dans l’île d’Aurigny.

Le nom de Louise Schwartz figure sur le monument à la mémoire des Juifs déportés de la synagogue de Rouen et sur la plaque commémorative des victimes du nazisme de Darnétal.

Sources : AN : BB/34/472 ; Mémorial de la Shoah : F/9/5728, 5770 ; AD76 : 3352W2, 51W170, 54W5320 ; EC (Paris 4e, Rouen) ; F. Bottois, De Rouen à Auschwitz, p. 211-227, 321 ; stevemorse.org/france

Corinne Bouillot