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SCHWARTZ Léon

Photo : ONaCVG

SCHWARTZ Léon

Né le 9 décembre 1910 à Paris (4e) ; domicilié à Darnétal (Seine-Inférieure) ; déporté le 11 octobre 1943 à Aurigny ; rescapé.

SCHWARTZ Léon // Naissance : 9-12-1910 à Paris (Seine) ; Domicile : Darnétal Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 11-10-1943 à  ;  ; Rescapé Rouen Seine-Inférieure

Léon, né dans le Marais, est le fils de Michel Schwartz Lien interne et de Louise Salhanick Lien interne, des commerçants juifs originaires de l’Empire russe. Lorsque naît sa sœur Rosa Lien interne en 1918, sa famille est déjà établie en Seine-Inférieure, à Rouen. Tous sont naturalisés Français en 1930. Léon Schwartz, employé de commerce à cette époque, se marie le 22 octobre 1930 avec Madeleine Chauvet à Darnétal, mais le couple réside d’abord à Rouen puis à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) avant de s’installer en 1937 à Darnétal, au 3 bis route de Gournay. Léon Schwartz a deux fils, Jacques né en 1933 et David né en 1939. Il est mobilisé en 1939-1940 dans l’artillerie et au plus tard en 1942, il exerce la profession de mécanicien.

Dans la nuit du 6 au 7 mai 1942, Léon Schwartz est arrêté à son domicile par la gendarmerie française dans la rafle des 77 hommes de 18 à 54 ans de la région de Rouen planifiée par la section antijuive de la Gestapo de Paris en liaison avec la Sipo-SD régionale. D’abord détenu au quartier allemand de la prison rouennaise Bonne-Nouvelle avec les autres personnes arrêtées, il est envoyé au camp d’internement Drancy le 12 mai. Le 4 septembre, il est transféré à celui de Pithiviers (Loiret) puis à celui de Beaune-la-Rolande (Loiret) le 15. Le 27 septembre, il est envoyé une nouvelle fois à Drancy. C’est depuis ce camp qu’il rejoint le Cotentin le 16 juillet 1943.

Le 11 octobre, il est déporté à Aurigny (matricules 505 et 498). Il fait partie du second convoi des Juifs considérés comme « conjoints d’aryennes ». Sur l’île anglo-normande occupée par les Allemands, les déportés sont astreints au travail forcé sur des chantiers du Mur de l’Atlantique. Léon Schwartz partage le sort d’autres Juifs de l’agglomération rouennaise arrêtés avec lui et envoyés vers Aurigny, Henri Braseliten Lien interne, Marcel Carpe Lien interne, Raymond Molho Lien interne, Benjamin Samuel Lien interne et Raphaël Schinasi Lien interne.

Le 7 mai 1944, les Juifs de Norderney sont envoyés vers les camps du Boulonnais, dans le nord de la France. Léon Schwartz s’évade lors du passage du convoi à Rouen le 12 mai.

Il décède à Dieppe (Seine-Maritime) le 25 octobre 1994. Son nom est inscrit sur la plaque à la mémoire des victimes du nazisme de Darnétal, comme celui de ses parents et de sa sœur, déportés sans retour en 1943 à Sobibor.

Sources : Mémorial de la Shoah : F/9/5625, 5728, 5770 ; SHD-Caen : 21P673273 ; AD76 : 51W170, 1R3739 ; EC (Paris 4e, Rouen, Darnétal) ; Bottois, F., De Rouen à Auschwitz, p. 145-158.

Corinne Bouillot, Benoit Luc

Mots-clés :

Déporté
  • 9-12-1910
  • Paris, Seine
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • 6-5-1942
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
  3. Pithiviers, Loiret
  4. Beaune-la-Rolande, Loiret
  5. Drancy, Seine
11-10-1943, V.1
  1. Aurigny (505 / 498)
Rescapé
  • 12-5-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
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