
Photo : SHD-Caen
BLANGY Pierre, Lucien, Paul
Né le 17 septembre 1922 à Paramé (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ; arrêté le 13 février 1941 en mer au large de Cherbourg (Manche) ; déporté le 23 avril 1941 à Düsseldorf ; rescapé.
BLANGY Pierre, Lucien, Paul // Naissance : 17-9-1922 à Paramé (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Saint-Malo Ille-et-Vilaine () ; Repression : Déporté le 23-4-1941 à ; ; Rescapé Siegburg Allemagne
Lors de la déclaration de guerre, Pierre Blangy travaille auprès de son père, armateur
à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). S’étant initié au pilotage dans la section d’aviation
populaire de Dinard (Ille-et-Vilaine), il s’engage pour la durée de la guerre et est
affecté comme élève pilote à l’Ecole élémentaire de pilotage de Saint-Brieuc (EEP)
dans les Côtes-du-Nord. Démobilisé depuis l’Algérie, il revient en janvier 1941 à
Saint-Malo et s’investit avec plusieurs camarades de l’EEP dans le projet de rejoindre
les Forces françaises libres en Angleterre conduit par le sergent-chef Jean Dorange
et l’élève pilote Pierre Devouassoud
. C’est par son entremise qu’un bateau est trouvé fin janvier 1941 auprès d’un marin-pêcheur
de Saint-Malo : le Buhara, cotre de neuf mètres, désarmé au fond de la baie de la
Fresnaye.
Le 12 février 1941 par une « nuit longue », ils sont 15 à embarquer vers 20h30 depuis
la baie de la Fresnaye (dont quatre habitants de Dinard). Du fait de plusieurs avaries,
le Buhara prend du retard et est arraisonné le 13 vers 11 heures du matin par un patrouilleur
allemand. Conduits à la prison maritime de Cherbourg après une étape par Guernesey,
les membres du groupe sont interrogés les premières nuits par l’Abwehr puis transférés le 3 mars à la prison de Saint-Lô. Leur procès se déroule du 19 au
20 mars devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 pour « intelligence avec l’ennemi ». Il se conclut par la condamnation à mort
de Dorange
et de Devouassoud
, considérés comme les « âmes » du projet, et la détention à perpétuité en Allemagne
pour les autres participants, à l’exception du plus jeune. Le 12 avril 1941 au petit
matin, leurs deux camarades sont fusillés à Montebourg (Manche).
Pierre Blangy est déporté avec le reste du groupe le 23 avril, conduit d’abord à la prison de Düsseldorf-Derendorf puis le 14 mai à la Zuchthaus de Remscheid-Lüttringhausen. Du 23 février au 20 avril 1942, il est ramené en France avec cinq membres de l’équipage pour être interrogé à Saint-Lô au sujet de la diffusion de tracts sur l’aventure du Buhara puis réintègre la forteresse. Le 10 mai 1944, il est transféré sur ordre de la FK 722 à Siegburg Il est libéré le 1er juin 1944. Les archives ne livrent rien de ce qu’il est devenu ensuite. Quoiqu’il en soit, son retour en France est attesté en juin 1945.
Pierre Blangy est décédé le 7 mai 1996 à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), à l’âge de 73 ans. Son nom figure sur le monument à la mémoire des Évadés de France érigé sur la pointe de l’Isle à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor) et sur la plaque apposée à Port-Nieux sur la commune de Plévenon (Côtes d’Armor) pour le 60e anniversaire du départ.
Sources : Arolsen ; Landesarchiv de Rhénanie du Nord-Westphalie, Gefangene Kartei, Rep 331, Nr 1 ; SHD-Caen : 21P710768 ; SHD-Vincennes : GR16P63993, GR28P8629 ; AN : AJ40/1644 ; deces.matchid.io
Isabelle Neuschwander
Mots-clés :
- 17-9-1922
- Paramé, Ille-et-Vilaine
- Saint-Malo, Ille-et-Vilaine
- 13-2-1941
- En Mer
- Cherbourg, Prison maritime, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Düsseldorf, Derendorf
- Lüttringhausen, Remscheid
- Siegburg
- 1-6-1944
- Siegburg, Allemagne




