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LEBLOND Suzanne, Blanche

Photo : ONaCVG

LEBLOND Suzanne, Blanche

Née le 7 octobre 1904 à Darnétal (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Darnétal ; déportée le 13 mars 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

LEBLOND Suzanne, Blanche // Naissance : 7-10-1904 à Darnétal (Seine-Inférieure) ; Domicile : Darnétal Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-3-1944 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autrichee

Suzanne Leblond, est ancrée à Darnétal. Elle s’y marie en 1921 avec Henri Savale. La maladie emporte leurs deux enfants en bas âge. De concert avec son mari, elle entre en Résistance dès 1941 dans le réseau Cohors-Asturies, aux côtés de Césaire Levillain Lien interne, son chef direct. Michel Corroy Lien interne les rejoint. Elle transforme sa maison, au 14 rue de la République, en centre de résistance, dit centre de Darnétal, très actif, notamment pour faire de faux papiers. La coopération avec le groupe de Charles Thévenet Lien interne permet de cacher des réfractaires dans le secteur de Ry. Des filières pour passer en Angleterre et en Espagne s’organisent. Le réseau apporte sa logistique pour faire du renseignement pour Londres. Les informations transitent par Paris, par l’intermédiaire d’une femme agent de liaison envoyée à Darnétal, qui vient chez elle.

L’imprudence d’un réfractaire au STO arrêté à Dax, à qui elle avait procuré de faux papiers, provoque son arrestation et celle de Césaire Levillain. Le 29 mai 1943 la Gestapo de Biarritz l’arrête à son domicile. Conduite à la prison de Fresnes, elle est transférée, le 2 juin 1943, dans les locaux de la Gestapo à Biarritz, fin juin, au fort du Hâ à Bordeaux et à la prison du Bouscat. Malgré les séances de torture, elle ne parle pas. En septembre, elle enchaîne Fresnes et la prison du Palais de justice de Rouen où elle est confrontée à Césaire Levillain le 23 octobre 1943. Elle est condamnée à mort en 1943 par le tribunal militaire de Saint-Germain-en-Laye et celui de Rouen en 1944, notamment pour espionnage... In extremis, sa peine est commuée en déportation.

Revenue à Fresnes, elle est déportée le 13 mars 1944 par la gare de Noisy-le-Sec, pour l’Allemagne. Suzanne Savale rejoint la prison de Lauban, en Silésie, le 16 ou le 17 mars 1944, et travaille dans une usine de lin. Puis c’est Ravensbrück du 26 octobre 1944 au 4 mars 1945 (mle 80 015) où s’applique son statut NN. Le 4 mars 1945, elle est évacuée en train à Mauthausen (mle 2 510). Malade, elle joue sa survie du 7 mars au 22 avril 1945. Libérée par anticipation par la Croix Rouge le 22 avril et transportée en Suisse, la Darnétalaise est rapatriée le 26 avril 1945 par le Centre d’Annecy. Elle retrouve sa famille le 29 avril alors que son mari a été élu maire de Darnétal.

Très affaiblie, elle décède le 6 septembre 1952 à Rouen. A Darnétal, une école et un centre de loisirs porte son nom, et à Grand-Quevilly, une rue.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P670730 ; AD76 : 51W418 ; EC (Darnétal) ; Corbin, M., Soldat de l’ombre ; Laboubée C., Suzanne Savale, résistante normande ; florentinejeansueur.webnode.fr

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 7-10-1904
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • 29-5-1943
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Biarritz, Basses-Pyrénées
  3. Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
  4. Paris, Seine
  5. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  6. Paris, Seine
  7. Le Bouscat, Gironde
13-3-1944, I.195
  1. Aachen
  2. Lauban
  3. Ravensbrück (80015)
  4. Mauthausen (2510)
Rescapée
  • 22-4-1945
  • Mauthausen, Autriche
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