
SUEUR Jean, Pierre
Né le 11 février 1887 à Saussay-la-Campagne (Eure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.
SUEUR Jean, Pierre // Naissance : 11-2-1887 à Saussay-la-Campagne (Eure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Jean Sueur épouse Florentine Brochard
en 1911. Ils ont une fille, Jeanne. Il participe à la Première Guerre mondiale. En
1937, il prend en gérance le magasin de nouveautés, Chez Micheline situé 72 rue des Carmes à Rouen. Quant au couple, il s’installe 81 rue de Lessard
à Rouen.
Résistant d’abord dans un petit groupe isolé, Jean Sueur se rapproche de l’organisation
Cohors et participe ainsi au sauvetage de prisonniers britanniques. En janvier 1943,
il rejoint le réseau Buckmaster Jean-Marie et reste en contacts avec le maquis des
Diables Noirs. Contacté en mai 1943 par Philippe Liewer, dit « Clément », il entre
dans le réseau Salesman-Hamlet du SOE, avec le pseudo de « Micheline ». Le magasin
devient dès lors la boîte à lettres principale du réseau sur Rouen et l’appartement
du dessus le QG de Clément, à qui il procure un hébergement à Rouen. Il fait des émules tels
Gaston Delbos
ou René Renaud, etc. Le démantèlement de quelques groupes de résistants permet au
SD et à ses sbires de resserrer l’étau. Ayant obtenu le mot de passe permettant d’entrer
en contact avec le chef, elle dépêche un jeune gestapiste au magasin qui réussit à
avoir un rendez-vous avec le second du réseau. C’est ainsi que Claude Malraux
alias Serge se fait arrêter devant la cathédrale de Rouen le 8 mars 1943. Jean Sueur
et sa femme sont arrêtés dans la soirée à leur domicile par la Gestapo et la police française afin « qu’ils ne donnent pas l’alerte aux chefs de groupe »,
d’après le rapport du 13 mars de l’inspecteur Alie. Jean Sueur est conduit au Palais
de justice de Rouen. Le 12 avril 1943, il est transféré au camp de rassemblement de
Compiègne, au quartier allemand de Royallieu (mle 31 713). Il est déporté le 27 avril
1944 par le convoi dit « des Tatoués », en raison du tatouage de leur avant-bras dès
leur arrivée au KL Auschwitz (mle 186 424). Puis, il est redirigé, redirigé le 12
mai sur le KL Buchenwald (mle 54 016). Il y retrouve son ami, le député de l’Eure, Albert Forcinal
qui dirige le comité de résistance du camp. Il travaille à la carrière. Malade, il
fait plusieurs séjours au Revier. Le camp est libéré par les détenus et les Américains le 11 avril 1945.
Le 28 avril, il est rapatrié par le Centre Lutetia et conduit à Frenelles, chez sa fille, où il retrouve sa femme. Il décède le 21 juin 1972 à Gisors (Eure).
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P156671 ; AD76 : 54W5363/10123 ; EC (Saussay-la-Campagne) ; B. Garin, Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 266, 267, 291, 400, 404 ; florentinejeansueur.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 11-2-1887
- Saussay-la-Campagne, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 8-3-1944
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31713)
- Auschwitz (186424)
- Buchenwald (54016)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




