Télécharger le XML
TEURQUETY Robert, René

Photo : ONaCVG

TEURQUETY Robert, René

Né le 29 décembre 1906 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

TEURQUETY Robert, René // Naissance : 29-12-1906 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Marié en 1925 à Elbeuf avec Noëllie Hamelin, modiste, et père de deux enfants : Lucette et Jacques, Robert Teurquety est courtier en tissus. En septembre 1940, il crée et organise un petit groupe de résistance qui constitue deux dépôts d’armes, puis en août 1942 il participe au sauvetage de soldats britanniques et canadiens rescapés de l’opération amphibie de Dieppe et évadés du train qui les évacue. Le 10 octobre 1942, la gendarmerie et la Gestapo arrêtent son épouse Noellie Hamelin à leur domicile, puis Robert Teurquety chez un ami, pour « Résistance organisée ». D’autres résistants sont arrêtés à la même période : Rose Berzin  Lien interne et son époux Lien interne, André Tricot Lien interne, etc.

Sans jugement, il est envoyé au camp sous administration allemande de Compiègne, puis déporté au camp Sachsenhausen (mle 58 373) le 24 janvier 1943. C’est le premier convoi massif de déportés destinés au travail forcé dans les usines du Reich, dans le cadre de l’opération Meerschaum. Il est affecté jusqu’au 21 avril 1945 au Kommando Heinkel, un vaste complexe militaro-industriel qui exploite quelque 6 000 déportés contraints au travail forcé 24 heures sur 24, 10 heures par jour, à construire le seul bombardier lourd de la Luftwaffe. Trompettiste de talent, avec trois autres Français, il fait partie des 30 à 40 détenus contraints de donner des concerts avec l’orchestre du camp, après les heures de travail forcé, pour la rentrée des effectifs, la capture d’un évadé, la pendaison d’un condamné...Ami de Marcel Soubeyrat, violoncelliste, tous deux échappent de peu à un mauvais transport dans un autre camp après un conflit avec le chef d’orchestre allemand du camp.

Robert Teurquety survit à l’évacuation du camp et est libéré le 2 mai 1945 près de Schwerin. Il est rapatrié en France à Arras le 22 mai 1945, par le train. Au retour, parrain de Jean-Pierre, le fils de Robert et Rose Berzin, membres de son réseau et déportés tous les deux, il rend visite chaque semaine à sa camarade, rescapée de Ravensbrück, restée seule pour élever Jean-Pierre son filleul.

Robert Teurquety s’éteint à l’âge de 70 ans, le 17 décembre 1976 à Elbeuf.

Sources : SHD-Caen : 21P681151 ; Amicale d’Oranienburg-Sachsenhausen, Sachso , p.131-133 ; AP C. Voranger : témoignage oral de Mme J. Lebret, 2020,: témoignage oral de P. Teurquety, 2022

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 29-12-1906
  • Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 10-10-1942
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58373)
  2. Heinkel (58373)
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation