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THÉPOT Eugène

Né le 26 mai 1895 à Lambézellec (Finistère) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 8 août 1942 à Auschwitz.

THÉPOT Eugène // Naissance : 26-5-1895 à Lambézellec (Finistère) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 8-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Fils d’un quartier-maître mécanicien, Eugène Thépot suit la même voie. Il s’engage dans la marine nationale à Brest en 1913 pour cinq ans comme apprenti-marin dans les équipages de la Flotte. Compte-tenu de la déclaration de guerre, il n’est démobilisé qu’en août 1919. Marié avec Caroline Cleizec en octobre 1919, père de deux enfants, Caroline née en 1920 et Eugène né en 1925, Eugène Thépot et sa famille s’installe en Normandie vers 1926. Il vit désormais 33 rue Berthelot au Havre et travaille comme ajusteur dans les usines de construction marine. Il est délégué CGT de 1935 à 1938 aux chantiers Augustin Normand, l’un des plus importants chantiers navals de la région.

Depuis l’interdiction du Parti communiste et des syndicats qui lui sont proches suite à la signature du Pacte germano-soviétique en août 1939, Eugène Thépot a reconstitué clandestinement le syndicat CGT des métaux avec Louis Eudier Lien interne, sous couvert du syndicat légal autorisé jusqu’en 1941. Combattant de l’Organisation Spéciale à l’origine des FTPF avec Louis Eudier et Jules Le Troadec Lien interne, il prend part à diverses actions contre l’occupant, notamment du sabotage et de la collecte de matériel.

Il est arrêté par les Allemands le 23 février 1942, écroué à la prison du Havre puis conduit à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen le 2 mars 1942. Transféré au camp allemand de Compiègne, il est déporté le 6 juillet 1942 au camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 136) dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT, et d’une cinquantaine de juifs. Figurent aussi dans le convoi, Louis Richard Lien interne, Louis Eudier et Gaston Mallard Lien interne. Les conditions extrêmement meurtrières du camp ont raison de lui. Le militant décède au Revier (l’infirmerie) le 8 août 1942, le même jour que Louis Richard et 10 autres « 45 000 », sans doute dans une « sélection » des « inaptes au travail ».

Une rue du Havre porte le nom d’Eugène Thépot, également honoré sur le monument commémoratif que la commune a dédié à la mémoire de la Résistance et de la Déportation. Son nom figure également sur le monument commémoratif du Parti communiste français situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P543616, SHD-Vincennes : 16P567154 ; deportes-politiques-auschwitz.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 26-5-1895
  • Lambézellec, Finistère
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 23-2-1942
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (46136)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (46136)
Décédé
  • 8-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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