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VALENTIN Jean, Augustin

Photo : AP Max Valentin

VALENTIN Jean, Augustin

Né le 10 septembre 1907 à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure) ; domicilié au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé à Auschwitz.

VALENTIN Jean, Augustin // Naissance : 10-9-1907 à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Décédé

Jean Valentin est l’aîné de neuf enfants. Ouvrier de la chimie à l’usine d’engrais Saint-Gobain au Grand-Quevilly, Jean Valentin est marié avec Yvonne Bachelet et vit dans la ville où il travaille, au n°68, rue des Prévoyants. Membre du Parti communiste depuis 1925 et syndicaliste CGT, le militant ne renonce pas à ses convictions malgré l’interdiction du Parti par le gouvernement Daladier, suite à la signature du Pacte germano-soviétique. Aussi, la police française mène nombre de recherches et perquisitions chez les communistes. Ainsi, dès septembre 1939, la police perquisitionne son domicile et trouve des tracts et des brochures communistes. Inculpé de menées antinationales, il est probablement condamné à une peine de prison.

Mais, en janvier 1941, il est libre et rejoint la résistance au sein du Front National pour lequel il fait office d’agent de liaison. Il se charge aussi de ravitailler les clandestins de son groupe sur le territoire de Grand-Couronne. Il se rend fréquemment dans la vallée du Cailly pour y constituer des groupes de combat FN et récupère chez Arthur Lefebvre Lien interne le journal clandestin « La Vérité » dirigé par André Pican Lien interne et imprimé par Lucie Guérin Lien interne.

Les gendarmes de Grand-Couronne l’arrêtent le 15 mars 1941 en même temps que Maurice Guillot Lien interne à l’occasion d’une distribution de tracts antinazis et anti vichystes. Condamné à un an de prison et 100 francs d’amende par la Cour d’appel de Rouen, il est immédiatement remis aux autorités allemandes et transféré au camp d’internement de Compiègne une fois sa peine accomplie. Le militant est déporté au camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 166 incertain) le 6 juillet 1942 dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et syndicalistes et d’une cinquantaine de juifs. Transféré au camp annexe de Birkenau, aux conditions encore plus meurtrières pour les détenus, il y meurt à une date inconnue, fixée fictivement au 15 octobre 1942 par le Ministère des Anciens Combattants, sur la base des déclarations de ses camarades de déportation.

Son nom figure à côté de celui de Maurice Guillot sur la plaque des déportés, rue des Martyrs de la Résistance à Grand-Quevilly. Il est également honoré sur le monument commémoratif du Parti communiste français, au n°33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P546082 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 10-9-1907
  • Notre-Dame-de-Bondeville, Seine-Inférieure
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 15-3-1941
  • Grand-Couronne, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • Auschwitz, Pologne
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