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VIARD Charles, Auguste, Henri

Photo : ONaCVG

VIARD Charles, Auguste, Henri

Né le 29 août 1905 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Lyons-la-Forêt (Eure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

VIARD Charles, Auguste, Henri // Naissance : 29-8-1905 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Lyons-la-Forêt Eure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Tödzt Allemagne

Fils de Albert Viard, sergent au 129e régiment d’infanterie et de Louise Lemarié, Charles Viard ne quitte pas la région. En 1932, il se marie à Sanvic avec Lucette Delarocque dont il a un enfant. Domicilié dans l’Eure, à quelques kilomètres de la Seine-Inférieure, Charles Viard exerce une profession d’encadrement au Centre forestier de Lyons-la-Forêt, destiné à former de jeunes hommes au métier de forestier.

Charles Viard est arrêté le 26 mai 1944 sur son lieu de travail pour activités « terroristes » selon la terminologie de l’Occupant... Membre des Forces françaises de l’Intérieur depuis octobre 1943, Charles Viard opère au sein de l’ORA pour laquelle il organise et participe à des parachutages, des transports et des caches d’armes. Il est par ailleurs à l’origine du groupe de résistance qu’il structure autour de lui dans la région de Lyons-la-Forêt-Le Tronquay. Il a raconté après la guerre les circonstances de son arrestation : « Après des arrestations des membres de notre réseau à Évreux, puis à Rouen, les 22 et 24 mai, la Gestapo est venue m’arrêter à Lyons-la-Forêt (Eure), au Centre Forestier que je dirigeais. Elle était accompagnée d’une troupe armée nombreuse. Toute la population a été au courant, les Allemands étant restés jusqu’au milieu de l’après-midi du vendredi 26 mai ». De fait, il s’agit d’un véritable coup de filet dans lequel tombent d’autres camarades de Charles Viard : André Houlbrèque Lien interne, Jean Letulle Lien interne et Jean Togni Lien interne, tous trois faisant partie de l’équipe de parachutage, sont interpellés le même jour à Lyons-la-Forêt.

Incarcéré à la prison Bonne Nouvelle de Rouen, il est probablement interrogé avant de partir comme ses camarades pour le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu dans l’Oise le 23 juin 1944. Immatriculé 42 516, il est déporté avec eux vers le camp de concentration de Dachau le 2 juillet 1944. Arrivé trois jours plus tard, le 5 juillet 1944, il n’est désormais plus que le numéro matricule 77 500. Envoyé au Kommando de Neckargerach, il revient au camp central vers la fin mars 1945 pour à nouveau repartir en Kommando, à München-Riem, où les déportés logés dans un haras travaillent pour l’Organisation Todt à la réfection ou la construction d’un terrain d’aviation. Dans la nuit du 28 au 29 avril, devant l’avance alliée, les détenus sont rapatriés au camp central. Sans doute évacué, Charles Viard se trouve à Tödzt (lieu non identifié) le 1er mai 1945, il échappe au convoi en se cachant dans les bois et rejoint seul le village de Sachsenkam, à une cinquantaine de kilomètres au sud de München le 4 mai où les troupes américaines occupent les lieux. Il est rapatrié en France dans un état de santé déplorable mais il est vivant.

Il est décédé le 27 mai 1985 à Rouen (Seine-Maritime).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P688250 ; AD27 : 68J3; AD76 : 4E19927; havrais-en-résistance.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 29-8-1905
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Lyons-la-Forêt, Eure
  • 26-5-1944
  • Lyons-la-Forêt, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42516)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (77500)
  2. Neckargerach
  3. Dachau
  4. München, Riem
Rescapé
  • 1-5-1945
  • Tödzt, Allemagne
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