
Photo : ONaCVG
GAUTIER Marcelle, Andrée, Louise
Née 15 mars 1890 à Saint-Gervais-de-Vic (Sarthe) ; domiciliée à La Ferté-Macé (Orne) ; déportée le 3 août 1944 à Saarbrücken ; rescapée.
GAUTIER Marcelle, Andrée, Louise // Naissance : 15-3-1890 à Saint-Gervais-de-Vic (Sarthe) ; Domicile : La Ferté-Macé Orne () ; Repression : Déportée le 3-8-1944 à ; ; Rescapé Pritzwalk Allemagnee
Marcelle, née d’un parent instituteur Adolphe Gautier et de Louise Collet, sans profession,
devient elle-même institutrice. Elle se marie à Mamers (Sarthe) le 9 avril 1912 avec
Almire Viel, instituteur originaire lui-aussi de la Sarthe, avec lequel elle a deux
enfants Simone
née le 28 mai 1920 et Michel né le 30 mai 1930. La famille arrive dans l’Orne lorsqu’Almire
Viel est nommé professeur à l’École primaire supérieure de La Ferté-Macé et habite
avenue des Sorbiers. Le couple s’engage dans le monde associatif local dans les années
trente. Elle adhère ainsi au comité Amsterdam-Pleyel, destiné à lutter contre le fascisme
en 1936.
Marcelle Gautier s’engage dans la Résistance aux côtés de son mari devenu chef de
groupe OCM de La Ferté Macé sous le pseudonyme de Maxime. Elle devient membre de l’OCM
à partir de janvier 1943. Elle fabrique des faux papiers, héberge des résistants recherchés
par la Gestapo comme le chef départemental Daniel Desmeulles
et un parachutiste américain tombé à La Coulonche (Orne). Marcelle Gautier participe
aussi, dans le cadre de l’exécution du plan Tortue, à la mise en place d’un maquis
dans une ferme abandonnée à l’orée de la forêt de Monnaye, à trois kilomètres du bourg
de Lignières-la-Doucelle (Mayenne), qu’elle devait intégrer comme infirmière. Sous
la menace d’une arrestation, elle se réfugie chez sa belle-sœur le 20 mai 1944 pour
mettre notamment son fils à l’abri à Saint-Léonard-des-Bois (Sarthe). Elle y est arrêtée
le 3 juin 1944 par la Gestapo, en possession de matériel médical et d’un revolver qu’elle devait emmener au maquis
la semaine d’après.
Elle est envoyée à la prison d’Alençon au Château des Ducs. Elle y retrouve sa fille Simone. Les deux femmes ont le même parcours de déportation. Marcelle Gautier est conduite au fort de Romainville (6 507) le 22 juillet 1944 puis, elle est déportée depuis la gare de l’Est à Paris le 3 août 1944 vers le camp de Neue Bremm de Saarbrücken. Elle est rapidement transférée au KL Ravensbrück le 24 août 1944 sous le matricule 51 444 et affectée le lendemain au Kommando de Gartenfeld. Elle se retrouve au camp de Sachsenhausen le 28 mars 1945 sous le matricule 1 467. Marcelle Gautier est libérée le 1er mai 1945 par les troupes russes près de Pritzwalk. Elle est rapatriée en France et transite par le centre d’accueil frontalier de Lille le 13 mai 1945. Elle revient considérablement affaiblie par les amputations et maladies contractées pendant la déportation.
Marcelle Gautier est décédée le 20 juillet 1974 à La Ferté-Macé.
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Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P659663 ; SHD-Vincennes : 16P593448 ; EC (Saint-Gervais-de-Vic) ; Résister, le magazine de référence sur l’histoire de la Résistance, n°6, trimestriel, avril 2023 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, CD-Rom ; leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr
Catherine Duguépéroux
Mots-clés :
- 15-3-1890
- Saint-Gervais-de-Vic, Sarthe
- La Ferté-Macé, Orne
- 3-6-1944
- Saint-Léonard-des-Bois, Sarthe
- Alençon, Orne
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6507)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (51444)
- Gartenfeld (1467)
- Sachsenhausen (1467)
- NA-5-1945
- Pritzwalk, Allemagne




