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VIEVARD Ernest, Augustin, Bernard

Né le 9 août 1909 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; décédé le 20 novembre 1943 à Dora.

VIEVARD Ernest, Augustin, Bernard // Naissance : 9-8-1909 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ; 20-11-1943 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Ernest Viévard est né dans le quartier de Graville de Ernest Viévard, restaurateur et Alphonsine Fontaine, vivant au foyer. À l’âge adulte, il est célibataire et vit au Havre avec sa mère, 2 passage Ancel. Il exerce la profession de commerçant.

Le 13 février 1943, il est arrêté par la Stapo havraise. Il semblerait qu’il ait été raflé dans les mêmes circonstances que Raymond Naëron Lien interne, Alexandre Rio Lien interne et André Gallien Lien interne, en représailles à un attentat contre des troupes allemandes. Après une détention à Rouen (Seine-Inférieure) probablement, il est interné au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 14 777) aux alentours du 7 mai. « ASR » asocial, est le motif inscrit par l’occupant sur la liste de départ au Frontstalag 122. Le 25 juin 1943, Ernest Viévard est en effet déporté à Buchenwald aux côtés de 998 détenus, dans le cadre de l’opération Meerschaum, dont l’objectif est de fournir de la main-d’œuvre à la production militaire du Reich. Jusqu’en janvier 1944, huit convois massifs sont ainsi organisés au départ de Compiègne et à destination de ce KL, où Ernest Viévard est immatriculé 14 254 le 27 juin 1943. Dès la quarantaine achevée, le 9 juillet, comme 400 Häftlinge de son convoi, il est transféré au Kommando de Karlshagen (mle 4 944) à Peenemünde en mer Baltique où il est affecté au montage des fusées A4-V2. Suite au bombardement de l’usine par les Alliés dans la nuit du 17 août 1943, la production est déplacée vers un site souterrain, la colline du Kohnstein, où deux tunnels ont été creusés avant-guerre pour enfouir des stocks d’hydrocarbures. C’est ainsi que le Kommando de Dora, dépendant de Buchenwald, est créé. Ernest Viévard est donc une seconde fois envoyé dans ce camp le 13 octobre 1943. Il est réimmatriculé 22 899, numéro qu’il conserve à Dora où il arrive le lendemain. Il y est enregistré comme sidérurgiste.

Le 20 novembre 1943, Ernest Viévard meurt dans « l’enfer de Dora » suite à un accident ayant entraîné une rupture de la rate, selon l’acte de décès établi par les nazis.

Sources : SHD-Caen : 21P547724 ; AD76 : 2E20165 ; Thiery L. (dir.) Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2295

Émilie Rimbot

Mots-clés :

Déporté
  • 9-8-1909
  • Graville-Sainte-Honorine, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 13-2-1943
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (4944)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (14254)
  2. Karlshagen
  3. Buchenwald (22899)
  4. Dora (22899)
Décédé
  • 20-11-1943
  • Dora, Allemagne
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