STOLKOWSKI Rywka, Maria, dite Régine

STOLKOWSKI Rywka, Maria, dite Régine // Naissance : NA-1-1896 à Sukow (Pologne) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 31-7-1942 à  ;  ; Assassinée

Originaire du même village polonais que son mari Moszek Wolfowicz , Rywka née Stolkowski (ou « Stokolska » pour l’administration française) arrive en France en mai 1931, quelques mois après lui. Les Wolfowicz ont choisi de s’établir au Havre parce que Rywka y a déjà plusieurs parents, dont Leib Stolkowski, peut-être son frère. C’est d’abord dans l’immeuble de ce dernier, 14 rue des Drapiers, qu’ils s’installent avec leurs enfants : Zalke/Jacques né en 1918 d’une première union de Moszek, et leurs filles communes Ida  et Czarna/Charlotte, nées respectivement en 1926 et 1928. Puis ils habitent 1 rue Reine Berthe. Épouse de cordonnier, Rywka est elle-même déclarée sans profession.

Après l’internement de Moszek comme Juif à Compiègne, elle est arrêtée à son tour avec sa fille Ida dans les jours qui précèdent la rafle parisienne du Vel d’Hiv. Le 13 juillet 1942, des policiers havrais viennent les chercher à leur domicile après 18 h sur ordre de la Sipo-SD, comme quatre autres Juives de nationalité polonaise parmi lesquelles figure Etla Sztajnlof , la compagne de Leib Stolkowski. Gardées à vue au Poste cycliste du Havre par les autorités allemandes, elles sont, d’après un courrier du commissaire central de Rouen (Seine-Inférieure), probablement transférées dès le 14 au Palais de Justice de la capitale normande. Elles le quittent le 16, sous escorte allemande, pour prendre le train de Paris de 8 h 27. Parquées d’abord au Vélodrome d’Hiver avec les victimes de la grande rafle, elles arrivent le 19 juillet au camp de Pithiviers. La présence de Rywka et de sa fille dans la baraque 9 est attestée sur la liste du convoi no 13 qui, le 31 juillet 1942, emmène un millier de Juifs étrangers, majoritairement polonais, vers Auschwitz. Comme Ida, Rywka y est assassinée.

Sa mémoire est honorée sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah et son nom (« Régine Wolfovicz ») est gravé sur le monument havrais Résistance et Déportation.

Sources : AN/CDJC : F/9/5775 ; SHD-Caen : 21P 551138 ; AD76 : 22WZ33876, 32WZ92906, 3352W2 ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; jri-poland.org.

Corinne Bouillot