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MEYER Denise

Née le 2 avril 1896 au Havre (Seine-Inférieure) ; domiciliée au Havre ; déportée le 3 mai 1944 à Bergen-Belsen ; rescapée.

MEYER Denise // Naissance : 2-4-1896 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 3-5-1944 à  ;  ; Rescapé Theresienstadt Tchécoslovaquiee

Denise Meyer descend de deux familles juives françaises d’origine alsacienne. Elle est la fille aînée du député-maire du Havre Léon Meyer Lien interne et de Suzanne née Weill Lien interne, issue d’une famille de négociants drapiers elbeuviens. Après la rupture de ses fiançailles – annoncées par voie de presse en 1926 – avec le député radical de l’Eure Georges Chauvin, elle reste célibataire et vit chez ses parents. Au moment de sa déportation, elle est déclarée sans profession.

Alors que son père est déchu de ses fonctions, elle accompagne ses parents dans leur exil en zone libre et s’installe avec eux à Grenoble (Isère) en octobre 1941. En juin 1943, les Meyer se réfugient à Saint-Martin-d’Uriage (Isère).

Arrêtée avec ses parents dans la rafle du 6 février 1944 opérée dans les communes de la station thermale d’Uriage par un commando de la SS dirigée par Alois Brunner, Denise Meyer est conduite à Drancy (mle 14670). Le 7 mars 1944, tous trois échappent à la déportation à Auschwitz, alors que leurs noms figuraient déjà sur la liste du convoi no 69. Parce que son père est une personnalité, c’est à Bergen-Belsen qu’ils sont finalement déportés, le 3 mai 1944 (convoi no 80B), avec des femmes et des enfants de prisonniers de guerre juifs. Ils y sont détenus dans le « camp de l’étoile ».

Transférée avec ses parents le 12 juillet 1944 à Theresienstadt, Denise Meyer (mle 286-XXIV/3) y vit dans un des bâtiments réservés aux notables et à leur famille (L126). Dans le cadre des activités pédagogiques clandestines du ghetto, elle enseigne le Français à de jeunes détenus. Infirmière pendant l’épidémie de typhus, elle contracte la maladie peu avant sa libération le 10 mai 1945. Quelques jours plus tard, elle est rapatriée avec ses parents par la Croix-Rouge Internationale et prise en charge à l’Hôtel Lutetia. Installée en région parisienne après son retour, elle décède le 18 mars 1975 à Us (Val-d’Oise).

Son nom est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arolsen ; AN : AL//5322 ; Mémorial de la Shoah : F/9/5716, F/9/5785 ; SHD-Caen : 21P 560 121 ; EC (Le Havre) ; Bruttmann, T., « L’‘action Brunner’ à Grenoble », Revue d’Histoire de la Shoah, 2002/1 no 174, p. 18-43 ; Feuß, A., Das Theresienstadt-Konvolut, 2002, p. 50 ; P. et Weiner, K, A Boy in Terezín : The Private Diary of Pavel Weiner, 2012, p. 129 ; ushmm.org, gallica.bnf.fr

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 2-4-1896
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Saint-Martin-d'Uriage, Isère
  • 6-2-1944
  • Saint-Martin-d'Uriage, Isère
  1. Drancy, Seine (14670)
3-5-1944, K80B
  1. Bergen-Belsen
  2. Theresienstadt (286-XXIV/3)
Rescapée
  • 10-5-1945
  • Theresienstadt, Tchécoslovaquie
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