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BREANÇON André, Louis, Albert

Photo : Musée Auschwitz

BREANÇON André, Louis, Albert

Né à Rouen (Seine-Inférieure) le 1er janvier 1910 ; domicilié à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 7 août 1942 à Auschwitz.

BREANÇON André, Louis, Albert // Naissance : 1-1-1910 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 7-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Avec pour horizon Petit-Quevilly (Seine-Inférieure), la vie d’André Bréançon était toute tracée. Il est ouvrier à la raffinerie de pétrole à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Il s’est marié à Petit-Quevilly le 23 décembre 1933, avec Isabelle Coisy ; il y habite, 3 rue Galilée, avec ses deux filles, Liliane et Françoise, nées respectivement en 1935 et 1940.

Mais, il est arrêté par la Feldgendarmerie et la police de Petit-Quevilly dans la nuit du 21-22 octobre 1941, lors de la rafle à Rouen, comme Charles Legac Lien interne. En effet, le sabotage ferroviaire sur la ligne Rouen-Le Havre, dans le tunnel de Pavilly, le 19 octobre, sert de prétexte à l’arrestation des communistes notoires, tel Lucien Cléret Lien interne. De fait, André Bréançon avait adhéré au Parti communiste avant la guerre et était syndiqué à la CGT. La police le soupçonne de poursuivre le militantisme dans la clandestinité, alors que le Parti est interdit depuis 1939. Incarcéré à la caserne Hatry à Rouen, où la police allemande et l’inspecteur Fernand Madelaine procèdent à des interrogatoires, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne le 25 octobre 1941 (mle 2 110) où sa femme lui rend visite. Dans une lettre au préfet du 8 juin 1942, elle sollicite son intervention pour obtenir sa libération. Mais dans une note du 30 juin, le commissaire de police local ne revient pas sur son arrestation : « c’était un militant communiste extrêmement actif ». Alors, le service du préfet Pujès donne la consigne : « répondre que nous intervenons et ne rien faire » …

À Compiègne, entre la fin avril et juin 1942, il est désigné comme otage en représailles des actions de la résistance communiste. Le 6 juillet 1942, il est déporté au KL Auschwitz par le convoi dit « des 45 000 » composé surtout d’otages communistes, dont quarante-quatre arrêtés lors de la même rafle. Arrivé le 8 juillet 1942 (mle 45 298), il est emmené le 9 au camp d’Auschwitz II Birkenau, puis est renvoyé le 13 juillet au camp principal d’Auschwitz où il décède, le 7 août 1942, d’après le certificat de décès du camp, probablement victime d’effroyables conditions d’existence.

Son acte de décès transcrit le 14 janvier 1947 porte la date du 8 août 1942.

Son nom a été donnée à une rue de Petit-Quevilly et figure sur une plaque en hommage aux déportés sur le monument aux morts du cimetière.

Sources : SHD-Caen : 21P430254 ; AD76 : 51W428 ; EC (Rouen) ; EC (Petit-Quevilly) ; Cardon-Hamet Claudine, deportes-politiques-auschwitz.fr

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 1-1-1910
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2110)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45298)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45298)
Décédé
  • 7-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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